QO - Francken - Le suivi de la mise en place et de l'organisation de hotspots aux frontières de l'UE
Publié le 01/01/1970 à 01:00
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Monsieur le
Secrétaire d'Etat,
En décembre dernier, je vous ai interrogé concernant la mise en
place et l'organisation de hotspots aux frontières de l'UE. L'idée de départ,
c'est que les hotspots sont chargés de recevoir et d'identifier les
candidats-réfugiés, de recueillir leurs témoignages, de prendre leurs
empreintes digitales, et de définir s'ils peuvent être reçus comme
candidats-réfugiés sur le sol de l'Union européenne. Au moment de ma question
en commission, force était de constater que c'était un désastre total.
En effet, en Grèce, il était prévu de créer cinq hotspots à
Lesbos, Chios, Samos, Leros et Cos. A l'époque, seul le hotspot de Lesbos était
opérationnel. Idem en Italie ou seul un des six hotspots prévus était
opérationnel, à savoir celui de Lampedusa. Vous m'avez affirmé que ceux prévus
à Porto Empedocle, Trapani, Augusta, Taranto et Pozzallo devaient être
installés d'ici la fin de l'année. Dans votre réponse, vous m'avez également
indiqué qu'un sommet européen avait lieu quelques jours plus tard à Bruxelles
et que c'était l'occasion pour la Belgique d'exprimer, une fois encore, ses
sérieuses préoccupations au sujet du mauvais fonctionnement des hotspots. Je
souhaite faire le point avec vous à ce sujet.
Monsieur le Secrétaire d'Etat,
§
Pouvez-vous me dire si la situation a
évolué et si oui, dans quel sens?
§
Quel est l'état des lieux en Grèce et
en Italie? Les hotspots prévus sont-ils désormais opérationnels?
§
Comment s'est déroulé le sommet
européen? Des avancées en résultent-elles?
Réponse à la question n°
8867 du 15/03/2016 posée par Madame Caroline CASSART-MAILLEUX
Theo Francken, secrétaire d'État: Madame
Cassart-Mailleux, jusqu'à présent huit hotspots sont opérationnels sur les onze
prévus: deux en Italie et six en Grèce. Il s'agit, en premier lieu, d'une
responsabilité des pays concernés qui ont une frontière extérieure. Sous la
pression croissante de l'Europe, les premiers ministres italien et grec ont
récemment confirmé que tous les autres hotspots seraient opérationnels aussi
vite que possible.
C'est une étape importante.
Cependant, il est tout aussi important qu'une capacité suffisante d'accueil et
de détention soit prévue en Italie et en Grèce dans le but d'assurer un accueil
adéquat des demandeurs d'asile ainsi qu'un retour rapide des migrants illégaux.
L'Italie et la Grèce ont franchi
des pas importants durant les dernières semaines. Les hotspots supplémentaires
ont été construits et l'enregistrement des migrants s'effectue maintenant
presque de manière systématique.
Il subsiste cependant un point
sensible: un nombre infime d'entre eux demandent l'asile en Italie ou en Grèce.
C'est, néanmoins, une condition nécessaire pour participer au processus de
relocalisation. Par ailleurs, les migrants qui ne demandent pas l'asile sont
autorisés à passer sans entrave et ce, en violation des règles européennes en
vigueur.
Ces flux irréguliers et
secondaires doivent prendre fin le plus rapidement possible. Pour l'instant, en
raison de la fermeture des frontières aux Balkans, la situation évolue de jour
en jour. Celle-ci a fortement changé les dernières semaines. La fermeture de la
route des Balkans va enfin assécher les voies secondaires.
Parallèlement, l'Union européenne
négocie avec la Turquie sur la reprise de tous les migrants qui ne sont pas en
règle, qui débarquent sur les îles grecques. En échange, l'Union européenne
réinstallerait les réfugiés turcs à partir de la Turquie. La situation en Grèce
devra se stabiliser grâce à l'aide humanitaire et au renforcement des capacités.
Les demandeurs d'asile qui se
trouvent actuellement en Grèce, pour autant qu'ils entrent en ligne de compte
pour la relocalisation, seront répartis au sein de l'Union européenne.
L'objectif est que les chefs d'État et de gouvernement européens bouclent cet
accord lors du sommet de jeudi et vendredi prochains.
Caroline Cassart-Mailleux (MR): Monsieur le secrétaire d'État, je vous remercie d'avoir fait le
point sur ce dossier important et qui bouge tout doucement. Il faut continuer
dans cette direction pour pouvoir construire et gérer cette crise de
l'immigration. Le sommet européen de la semaine prochaine se penchera encore
sur le sujet. Selon moi, il serait intéressant que nous puissions, tous les
mois ou tous les deux mois, évaluer la situation au parlement.
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