Monsieur le Ministre,

Je vous ai interrogée précédemment au sujet du système BE-Alert.

Dans votre réponse, vous m’aviez indiqué que le système BE-Alert est une plateforme mise à disposition des autorités en charge de l’alerte de la population. Cette plateforme permet d’alerter les citoyens qui se sont inscrits de différentes manières, en fonction des besoins de la situation : par e-mail, par message vocal sur un téléphone fixe mais également par SMS sur un gsm.

Vous aviez précisé qu’à terme, vous intégrerez dans cette plateforme un canal supplémentaire, qui a été développé en collaboration avec les opérateurs de téléphonie mobile et qui se nomme Alert-SMS. Ce moyen de communication ultime doit permettre d’envoyer un message texte à tous les gsm présents dans une zone donnée, même si les citoyens ne se sont pas inscrits dans BE-Alert.

A ce sujet, je souhaite faire le point avec vous.

Monsieur le Ministre,

Aujourd’hui, combien de citoyens sont inscrits sur BE-Alert ?

Avec les inondations que nous avons connues dernièrement, comment le système BE-Alert a-t-il fonctionné ? Combien d’alertes ont été communiquées ?

Où en est l’intégration des technologies Alert-SMS et ICMS à l’outil BE-Alert ?

Dans votre réponse, vous aviez également précisé que BE-Alert est un outil qui se veut évolutif et que par souci d’efficacité, des améliorations sont constamment apportées, sur base du retour d’expérience des utilisateurs et des citoyens. Monsieur le Ministre, quels sont les retours des utilisateurs et des citoyens concernant le système Be-Alert ? Quelles pistes d’améliorations pour cet outil sont envisagées et quelles sont celles retenues ?

 


Réponse de Jan Jambon à la question n° 3576 de Caroline Cassart-Mailleux:

 

1.      Actuellement, la plateforme BE-Alert compte plus de 450.000 personnes, un nombre qui a sensiblement augmenté cet été grâce aux tests qui ont été mené à diverses occasions mais également grâce au challenge BE-Alert organisé par le Centre de crise afin de sensibiliser la population non seulement aux risques qui les entourent mais également aux moyens qu’ils peuvent mettre en œuvre pour y faire face.

 

2.      Le système BE-Alert est très régulièrement activé par des communes qui ont adhéré à la plateforme et ce, pour divers types de situations d’urgence; bien souvent des incendies mais également d’autres types de situations. Les activations au niveau communal et/ou provincial restent avant tout des décisions qui relèvent des Bourgmestres ou des Gouverneurs. Lors des intempéries que notre pays a connu cet été, seule la commune de Bouillon a utilisé BE-Alert pour communiquer vers sa population.

 

3.      L’intégration de la technologie Alert-SMS est complétée en octobre 2018, comme c’était prévu par l’arrêté royal du 23 février 2018 qui précise les modalités pratiques de cette technologie développée par les opérateurs pour le Centre de crise. Ainsi, il sera possible d’activer une campagne d’alerte à la population Alert-SMS directement via la plateforme BE-Alert, moyennant certains garde-fous limitant le risque d’utilisation abusive de l’outil.  Par ailleurs, le Centre de crise reste toujours à disposition des autorités locales en cas de questions ou de demande de soutien. Des sessions de formations spécifiques pour l’utilisation d’Alert-SMS sont prévues pour toutes les communes adhérentes, avec le concours des services fédéraux des Gouverneurs de province en novembre et décembre.

 

En ce qui concerne ICMS, une première étape d’intégration a déjà eu lieu au printemps, permettant à la plateforme BE-Alert d’envoyer des messages liés à un cas ouvert sur la plateforme ICMS. A ce stade, il n’y a pas d’autres intégrations jugées opportunes entre les deux plateformes.

 

4.      En effet, BE-Alert a pour vocation d’être un outil évolutif, et c’est dans ce but que le Centre de crise travaille inlassablement à identifier puis mettre en œuvre des pistes d’améliorations. Pour les citoyens, les adaptations portent principalement sur la simplification de la procédure d’inscription et la vitesse d’envoi des messages. Pour les utilisateurs de BE-Alert qui sont les autorités locales, les adaptations portent sur l’outil lui-même, l’ergonomie de l’interface, mais également des vidéos tutorielles, ainsi que des champs pré-remplis en fonction de l’usage choisi: messages d’alerte ou messages d’intérêt général vers les citoyens qui en ont fait la demande.