Monsieur le Ministre,

Dans la nuit du samedi 1er décembre au dimanche 2 décembre 2018, un exercice catastrophe à taille réelle a été effectué à la gare centrale de Bruxelles.

Le but était de tester de nouvelles procédures d’évacuation, d’interventions, de permettre aux pompiers de tester leurs procédures et à Infrabel de sécuriser le point central du réseau ferroviaire belge qu’est la jonction « Nord-Midi » où, chaque jour, 6 voies sont empruntées par près de 1.200 trains.

À ce sujet, je souhaite faire le point avec vous.

Monsieur le Ministre,

Quel bilan tirez-vous de cet exercice taille réelle ?

Combien de personnes ont été mobilisées pour participer à cet exercice ?

Quels sont les points qui méritent une attention particulière pour améliorer l’encadrement d’une catastrophe réelle ?

Dans quelles mesures les nouveaux dispositifs installés en vue de renforcer la sécurité dans les tunnels de la jonction « Nord-Midi » ont-ils fait leurs preuves ?


Réponse de Pieter De Crem à la question n° 3738 de Caroline Cassart-Mailleux:

 

1-2-3-4.

 

En étroite collaboration avec Infrabel, la Haut fonctionnaire de l’Agglomération bruxelloise, Madame Viviane Scholliers, a organisé début décembre le plus grand exercice de terrain de l’histoire de la Jonction Nord-Midi.

 

Le bilan général peut être qualifié d’excellent.

 

En effet, tant les équipements de sécurité et l’évacuation des voyageurs que les procédures d’intervention et de gestion multidisciplinaire ont pu être mis à l’essai. Un élément essentiel est ici la coordination de l’ensemble des acteurs impliqués, les services d’intervention comme les pompiers de Bruxelles, la police locale et fédérale, la Croix-Rouge et les services médicaux bien sûr, mais aussi la Défense, les acteurs du monde ferroviaire et la STIB.

 

Au total, plus de 600 personnes ont activement participé à l’exercice, dont près de 200 figurants, une centaine de pompiers, plusieurs dizaines d’acteurs de la chaine médicale et psychosociale ainsi qu’une centaine de policiers.

 

L’exercice a permis de mettre en lumière ou de confirmer différents points qui méritent une attention particulière. Sans rentrer dans le détail des procédures d’intervention pour d’évidentes raisons de sécurité, relevons principalement la communication entre quelques acteurs et le fonctionnement de certains outils de communication comme ICMS et le système radio ASTRID.

 

Ces points font l’objet d’un suivi attentif, notamment via l’organisation de séances de travail multidisciplinaires réunissant tous les acteurs concernés à chaque fois que cela s’avère souhaitable pour optimaliser les processus de secours et d’intervention.

 

Parmi les nouveaux dispositifs ayant fait leurs preuves à l’occasion de l’exercice, nous pouvons citer notamment:

 

-           3 nouvelles sorties de secours

-           4 km de nouvelles canalisations d’extinction

-           11 km de trottoirs de services utilisables comme chemins d’évacuation

-           1200 éléments d’éclairage

-           Une centaine de caméras

-           80 téléphones d’urgence

-           Un poste de contrôle permanent pour la surveillance continue des tunnels (Brussels Control Room)

-           12 km de câbles de fibre optique pour la détection incendie

-           Un système de localisation des trains

-           8500 m² de parois coupe-feu entre les tunnels

-           Un nouveau système d’extraction de fumée et de chaleur