Madame la Ministre,

Il est fréquent d’entendre dire que la vitesse excessive est la cause d’accident dramatique, souvent mortel. C’est un fléau important qu’il convient de prendre à bras-le-corps pour assurer la sécurité de tous. A cet égard, j’ai découvert dans la presse votre plan de bataille qui contient, notamment, trois systèmes d’assistance intelligente à la conduite.

Le premier est un simple avertisseur sonore qui s’enclenche lorsqu’on route trop vite. Rien de très révolutionnaire puisque ce système existe déjà avec certains GPS ou autre avertisseurs de radars. Le second système envisagé est une pédale de plus en plus résistante à notre pression lorsque nous avons le pied trop lourd sur l’accélérateur. Il s’agit là d’un mécanisme novateur qui pourra peut-être s’avérer révolutionnaire.

Mais plus novateur et révolutionnaire encore, le troisième système prévoit d’équiper la voiture d’un limitateur de vitesse relié à une caméra qui lit les panneaux routiers. Une belle avancée dans le domaine de la technologie et qui devrait permettre d’endiguer le fléau de la vitesse excessive.

Evidemment, la mise en œuvre de ce troisième et dernier plan s’annonce complexe. En effet, pour ce faire, il faut des investissements technologiques importants et il faut également établir une base de données répertoriant tous les panneaux de limitation de vitesse dans chaque rue du pays. Naturellement, cette base de données devra être mise à jour régulièrement, pour ne pas dire quotidiennement, notamment en cas de travaux influençant temporairement la vitesse.

Il s’agit d’un système révolutionnaire mais si l’assistance intelligente renseigne une mauvaise limitation de vitesse, le conducteur pourra toujours contester un éventuel procès-verbal. Il ne faut donc pas que ce qu’on gagne d’un côté, on le perde de l’autre avec un nombre plus important de dossier devant le tribunal de police.

Je comprends bien, Madame la Ministre, que ce système n’est pas encore pour demain mais je vous encourage dans cette voie afin de pouvoir réduire la vitesse et ainsi rendre nos routes plus sûres.

Madame la Ministre,

§  Avez-vous rencontré le secteur ? Qu’en ressort-il ?

§  Disposez-vous d’un calendrier en la matière ? Si oui, pouvez-vous me le communiquer ?

§  Quel sera l’impact de ces nouvelles technologies sur le prix des véhicules ?

§  Comptez-vous lancer une étude pour connaitre les effets de la mise en œuvre du 3ème système ?


REPONSE:


1a et b) Oui, aussi bien moi-même que les partenaires qui ont collaboré à la rédaction du plan, se sont concertés avec le secteur. Je me réjouis de constater un grand intérêt du secteur pour les systèmes de sécurité électroniques. Néanmoins, comme plusieurs conditions doivent être remplies afin que l'ISA puisse fonctionner, le plan d'actions s'avère nécessaire pour le déploiement des systèmes ISA semi-ouverts et fermés.

2a et b) Je fais référence à la conclusion de mon plan d'actions qui consiste en dix-huit actions. La mise en oeuvre de certaines actions, surtout au niveau technique, a déjà commencé ou prendra forme au cours des années 2015-2016, tandis que d'autres actions, comme l'application dans les véhicules des administrations et entreprises, nécessiteront d'abord que le système soit développé. Finalement, l'étape allant le plus loin en obligeant certains groupes cibles d'équiper leurs véhicules d'un système ISA n'est prévue qu'à moyen terme.

3) Le prix de revient constitue une des actions de mon plan. J'ai demandé à mon administration d'élaborer les possibilités de réduction des coûts, en concertation, entre autres, avec les compagnies d'assurance. Dès que le système sera développé, je demanderai à mon collègue compétent des Finances d'examiner l'intégration de l'ISA dans la politique fiscale à l'égard des véhicules utilitaires.

4) En effet, cela fait également partie de mon plan. Mon administration, ensemble avec les autres administrations concernées, l'IBSR et le secteur privé, vont explorer deux pistes. D'une part, ils examineront les possibilités afin de soutenir les entreprises dans leurs activités au niveau de l'étude et du développement des systèmes ISA semi-ouverts et fermés et d'autre part, ils chercheront des projets pilotes pour répondre aux questions techniques et sociales, comme entre autres la réaction des chauffeurs.