Madame la Ministre,

Vous le savez comme moi, le matériel roulant au sein de la SNCB est un peu vétuste. Il s’agit d’un constat logique puisque la moyenne d’âge du matériel en Belgique est de 20 ans. Evidemment, il s’agit d’une moyenne, ce qui signifie qu’il y a des variations. En effet, il y a encore sur le réseau des automotrices AM66 qui datent de 1967. Elles ont donc 48 ans ! A l’inverse, les automotrices Désiro représentent le matériel le plus récent et ne comptent que quelques années au compteur.

Cette vétusté engendre immanquablement des problèmes et des réparations. A ce sujet, 10 à 12 %  du matériel est bloqué pour de grosse réparation ou alloué aux programmes lourds de modernisation, le reste est utilisé pour des avaries ou pour de la maintenance. En tout, près de 23 % des locomotives et voitures sont en réparation, ce qui entraine une disponibilité moyenne du matériel de 77 % seulement. En d’autres termes, un train sur quatre est en réparation et ce manque de disponibilité du matériel roulant contribue à la mauvaise ponctualité, mais pas seulement. En effet, aux heures de pointe, la SNCB mobilise un maximum de voitures et d’automotrices ce qui engendre peu de réserves à répartir sur le réseau. En clair, à la moindre accumulation de problèmes, c’est la catastrophe.

Nous pourrions penser que le matériel récent, à savoir les trains Désiro, est plus fiable de ce point de vue là. Malheureusement, ce n’est même pas le cas ! En effet, les automotrices Desiro de Siemens tombent, en moyenne, en panne tous les 8.000 kilomètres ! Heureusement, comme la garantie est toujours valable, Siemens travaille à la résolution de ces problèmes mais les services de ce dernier ne sont pas très flexibles, ce qui cause du retard.

Dès lors, Madame la Ministre,

§  Pouvez-vous me dire quelles sont les réparations les plus fréquentes ?

 

§  Quel est l’impact de ces réparations et, par conséquent, de ce manque de matériel sur le trafic ferroviaire au quotidien ?

 

§  Pouvez-vous me confirmer et me garantie que les problèmes rencontrés par les trains Désiro vont être résolus ?

 

§  Disposez-vous d’une ou de plusieurs pistes pour résoudre ou du moins réduire ce problème à l’avenir ?

 

 

REPONSE:

 

En réponse à la question posée, j'ai l'honneur de communiquer ce qui suit.

 

1.    Les réparations les plus fréquentes portent sur les convertisseurs de traction, l’accouplement automatique, la climatisation et le chargeur de batterie.

 

2.    L’impact de ces réparations sur le trafic ferroviaire a pour conséquence que des trains doivent rouler avec une composition réduite ou circuler avec un autre matériel voire être supprimés.

 

3.    et 4. Siemens est tenu d’atteindre les objectifs de fiabilité contractuelle ainsi que de solutionner tous les défauts systématiques constatés lors du suivi garantie. Par ailleurs, La fiabilité des automotrices s’est considérablement améliorée ; le rétrofit en 80 points est à présent appliqué à l’ensemble de la flotte et un nouveau logiciel sera déployé dans le courant de l’été de cette année. Des discussions contractuelles et techniques sont en cours pour explorer des pistes supplémentaires d’amélioration de la fiabilité.