Madame la Ministre,

Je vous avais interrogée concernant les agressions dans les trains. Vous m’avez répondu que, depuis 2006, la SNCB travaille sur la base du Masterplan Anti-agression qui contient déjà plus de 50 mesures contribuant à lutter contre les agressions. Ces mesures se situent à différents niveaux et visent les différentes catégories de personnel au sein de la SNCB. Il y a, par exemples: la formation du personnel pour apprendre à gérer les situations difficiles, la simplification de la gamme de produits, l’accompagnement des trains à risques par Sécurail, l’installation de caméras dans certains trains, etc.

Le Masterplan n’est pas un document statique mais est régulièrement évalué et adapté en fonction de l’évolution des situations et des besoins.

Madame la Ministre,

§  Pouvez-vous me dire où en est ce Masterplan Anti-agression? Quand a eu lieu la dernière évaluation?

 

§  Est-il possible de se procurer la dernière version du Masterplan?

 

§  Pouvez-vous me dire si les mesures prévues dans le plan (depuis 2006) ont été réalisées?

 

§  Pouvez-vous me dire si des caméras ont effectivement été installées dans certains trains? Si oui, remarquez-vous une diminution des agressions?

 

 REPONSE:

Jacqueline Galant, ministre: Chère collègue, comme indiqué, le masterplan n'est pas un document figé. Il est mis à jour mensuellement. Trois fois par an le groupe de pilotage se réunit afin de procéder à un état des lieux et de discuter des points posant problème. L'évolution du masterplan anti-agressions est également présentée trois fois l'an au groupe de travail paritaire anti-agressions, lequel se compose de représentants de la société et du personnel. La dernière concertation s'est tenue le jeudi 1er octobre dernier. En 2012 a eu lieu un audit interne se rapportant à la politique de la SNCB en matière d'agressions, dans le cadre duquel des recommandations ont été formulées. En 2013, une enquête a été réalisée auprès du personnel, visant à sonder la satisfaction par rapport à la politique en matière d'agressions. Cette enquête sera réitérée en 2016. Le masterplan anti-agressions est un document de travail interne, traité avec les organisations reconnues au sein d'un groupe de travail paritaire. La SNCB est d'avis de ne pas le rendre public. Les mesures de ce plan sont reprises dans le fonctionnement régulier de la SNCB. Les objectifs fixés depuis 2006 sont subdivisés en cinq catégories, à savoir le pro-actif, les préparatoires, le préventif, le réactif, le répressif et le curatif. Plus de 50 mesures différentes ont été élaborées dans ces diverses catégories. Pour ce qui concerne le proactif avec l'introduction du tarif à bord assorti d'une communication ciblée, tant à l'intention des voyageurs que du personnel. Pour les préparatoires, la préparation de la collaboration avec les autorités locales basée sur des accords de collaboration. Pour le préventif, une campagne de prévention numéro d'urgence gratuit security operation center. Pour le réactif et le répressif, la sensibilisation des parquets quant à la poursuite des auteurs d'agressions perpétrées à l'encontre du personnel SNCB. Pour le curatif, l'attention particulière vis-à-vis de l'accueil et du soutien des victimes d'agression. Les trains Desiro en service depuis 2013 sont équipés de caméras de surveillance. Les images ne sont pas observées en temps réel mais uniquement enregistrées. Depuis 2013, la SNCB constate une tendance à la baisse du niveau des communications relatives aux agressions. Cela peut toutefois dépendre d'un bon nombre de facteurs. Il est donc prématuré de conclure que la présence de caméras dans les rames Desiro se traduit par une baisse significative du nombre d'agressions

01.03 Caroline Cassart-Mailleux (MR): Madame la ministre, je vous remercie pour le caractère tout à fait complet de votre réponse. Je peux comprendre que ce document est interne et ne doit pas être publié. Je me réjouis de cette tendance à la baisse. C'est un travail de longue haleine. Les différents objectifs tels que vous nous les avez présentés (le préventif, le curatif, le réactif) vont vraiment dans le bon sens afin d'améliorer la situation. Mais la sécurité est évidemment indispensable. Je pense qu'il faut continuer à travailler. Les nouvelles ne sont absolument pas mauvaises.