Monsieur le Ministre,

 

Il y a quelques mois, je vous ai interrogé concernant l'avenir du bottin téléphonique version papier. Lors de la rédaction de ma question, j'avais constaté qu'il y avait peu de numéro de gsm dans l'annuaire, à savoir 321.000 +/- sur 11 millions, ce qui représente 3 %. Pour donner une idée de comparaison, en Finlande, le pourcentage monte à 60 %. Je pense que ce faible taux en Belgique peut s'expliquer par l'envie de conserver une vie privée mais je doute que cela représente 77 %. Il y a donc peut-être d'autres facteurs expliquant ce faible taux. En effet, beaucoup de familles ne disposent plus d'un téléphone fixe mais seraient peut-être intéressées par insérer le numéro de gsm dans le bottin.

 

Monsieur le Ministre,

 

§  Me confirmez-vous ce taux de 3 % (représentant le pourcentage de numéro de gsm dans l'annuaire)?

 

§  Comment expliquez-vous ce taux aussi faible? Une méconnaissance de cet outil est-elle en cause?

 

§  Que faudrait-il faire pour encourager les personnes concernées à insérer le numéro de gsm dans le bottin?

 

Réponse de Monsieur Alexander De Croo à la question orale n°448 de Madame Cassart-Mailleux

 

En réponse à la question posée par l’honorable membre, j’ai l’honneur de lui communiquer ce qui suit.

 

1. Sur l’ensemble des 3,5 millions de numéros mentionnés dans l’annuaire, 323.000 numéros sont des numéros mobiles, ce qui représente 9%.

 

2. Dès le début de la téléphonie mobile en Belgique, tant les utilisateurs que les opérateurs ont considéré d’office ces numéros comme privés. Dans les pays scandinaves, il existe  en effet une « culture mobile » tout à fait différente mais, en Belgique, les utilisateurs de téléphones mobiles ont clairement une autre attitude par rapport à la publication de leurs numéros dans l’annuaire, vraisemblablement, comme vous l’évoquez à cause des préoccupations liées à la vie privée. Pourtant, le cadre réglementaire ne fait pas de distinction entre les numéros fixes et mobiles : chaque utilisateur a droit à une mention gratuite.

 

3. Changer un comportement est toujours difficile, surtout si les personnes concernées ont l’impression que leur vie privée est impactée. A part rappeler que les numéros mobiles ont également droit à une mention gratuite dans l’annuaire, les possibilités d’action de la part des opérateurs sont peu nombreuses. A cet égard, Proximus a, il y a quelques années, offert la possibilité aux utilisateurs de créer sur le site 1207.be/1307.be (annuaire électronique) un compte avec login et mot de passe et de lui communiquer ainsi leur numéro mobile sur base volontaire. Cette possibilité a rencontré très peu de succès (environ 50.000 numéros mobile) et Proximus y a mis fin. Par ailleurs, notons que la mise à jour des numéros n’est pas garantie : la propension des personnes à communiquer un changement de leur numéro mobile est faible et le risque est donc élevé de voir une dégradation régulière de la qualité des données.