Monsieur le Ministre,
La défibrillation,
appelée aussi choc électrique externe est le geste médical consistant à faire
passer volontairement et de manière brève un courant électrique dans le coeur
lorsque celui-ci présente certains troubles du rythme afin de rétablir un
rythme cardiaque normal.
Un défibrillateur
peut donc sauver une vie et ce n'est pas négligeable! Cependant, j'ai récemment
appris que le SPF Justice n'était pas en mesure de placer des défibrillateurs automatiques
dans les bâtiments judiciaires faute d'argent! L'ordre judiciaire comptant
280 sites équipés pour les audiences, le placement de défibrillateurs (qui
coûte +/- 1.400 €) représente, selon le SPF Justice, un investissement trop
important d'autant plus qu'il faut également assurer l'entretien des appareils
et la formation des utilisateurs. Néanmoins, il serait peut-être judicieux de
placer des défibrillateurs dans certains palais.
Monsieur le
Ministre,
§ Pouvez-vous me dire combien de bâtiments judiciaires sont équipés d'un
défibrillateur? D'autres installations sont-elles prévues pour 2016? Quid pour
les autres années?
§ Avez-vous des critères pour décider d'installer un défibrillateur dans
un palais de justice plutôt que dans un autre? (exemples: la taille du palais,
le nombre d'audiences, sa situation géographique, etc.)
§ Pensez-vous qu'il y aurait une différence de coût si on plaçait des
défibrillateurs semi automatiques et pas automatiques?
Réponse de Monsieur Koen Geens à la
question écrite n° 914 de Caroline Cassart-Mailleux:
1) Actuellement, aucun bâtiment judiciaire n'est équipé de
défibrillateurs. L’investissement budgétaire
nécessaire pour l’équipement de DEA dans 280 lieux d’audiences requiert un
effort très important, tant sur le plan financier que sur le plan humain
(achats, entretien, enregistrement, formation, roll-out, …). Le SPF Justice
examine bien la question mais se concentre sur son core business et essaie de
satisfaire au maximum aux obligations légales qu’engendrent la gestion du parc
immobilier judiciaire avant de pouvoir envisager des investissements
complémentaires.
2) En cas de déploiement, il est évident que le choix du/des bâtiment(s) doit
être basé sur des critères objectifs tels que la proximité d’un service
d’urgences permettant une intervention rapide des services de secours, le taux de
fréquentation du bâtiment ainsi qu’un nombre suffisant de candidats secouristes
ayant suivi la formation ad hoc.
3) Quoi qu’il en soit, les coûts supplémentaires (enregistrement, maintenance,
boîtier, formation, relais vers le « 112 », ...) restent importants, même si
éventuellement les coûts d’investissement étaient moindres.
Caroline-Cassart.be @ Toute reproduction partielle ou totale est strictement interdite | Propulsé par PSI-WEB