Monsieur le Vice-Premier Ministre,

L’Union européenne et la Nouvelle-Zélande ont officiellement ouvert des discussions sur un accord de libre-échange en octobre dernier, dans la foulée de la conclusion du TTP, l’accord de partenariat transpacifique.

L’UE et la Nouvelle-Zélande partagent de nombreuses valeurs et intérêts communs. En outre, les échanges commerciaux sont nombreux : la Nouvelle-Zélande est le 51ème partenaire commercial de l’UE, tandis que l’UE est le troisième partenaire commercial de la Nouvelle-Zélande. Il est dès lors logique que les deux entités se mettent à la table des négociations pour conclure un accord de libre-échange fort et équilibré, afin d’engendrer richesse et croissance économique pour les deux partenaires.

La Commission européenne n’a néanmoins pas encore reçu de mandat officiel et précis pour négocier avec la Nouvelle-Zélande. Je souhaite donc attirer votre attention sur un secteur très sensible dans le cadre de ces négociations : l’agriculture. En effet, la Nouvelle-Zélande est le premier exportateur mondial de produits laitiers, le deuxième exportateur de poudre de lait, et le cinquième exportateur de viande bovine. Notre pays connait déjà une crise du lait et de la viande importante, qu’il ne s’agit évidemment pas d’aggraver. Je compte sur vous pour relayer mes inquiétudes auprès de la Commission.

Monsieur le Vice-Premier Ministre,

-          Dans le cadre de la délimitation du mandat de négociation, quelles sont les lignes directrices que la Belgique transmettra à la Commission européenne ?

-          Quelles sont les lignes directrices de la Belgique par rapport au secteur agricole, principalement aux produits laitiers et à la viande bovine ?

-          Pouvez-vous me communiquer les résultats des différentes études d’impact que la Commission européenne a commandées par rapport à un futur accord de libre-échange entre l’UE et la Nouvelle-Zélande ? Qu’en ressort-il globalement par rapport au secteur agricole ?

Je vous remercie pour votre réponse.

 

 

 

REPONSE DU 21 juin 2016 :

Comme vous l’indiquez, c’est le 29 octobre dernier que Le Président de la Commission européenne et le Premier Ministre néo-zélandais se sont engagés à démarrer le processus pour la négociation d’un accord bilatéral de libre-échange.

 

J’ai peu d’éléments de réponse à apporter à vos interrogations à ce stade car il faut avant tout que la Commission prépare le terrain avec les Etats-membres, via les traditionnels exercices de de périmètrage du futur Accord et d’étude d’impact.

 

Ces deux exercices devraient être finalisés pour la fin 2016. Les résultats de la consultation publique qui vient de se terminer alimenteront l'analyse d'impact et cette dernière sera disponible publiquement sur le site de la Commission européenne.

 

C’est seulement après ces différentes phases que la Commission fera une proposition de mandat de négociation au Conseil. Cette proposition devrait arriver pour mi-2017.

 

Nous ne sommes donc qu’au tout début du processus  de préparation intra-européen. C’est également le cas  pour l’identification des intérêts offensifs et défensifs belges. Mes services sont toutefois bien conscients de la sensibilité de certains secteurs, parmi lesquels l’accès au marché pour les produits agricoles (produits laitiers et bœuf). Dans ce dossier, comme dans celui récent du Mercosur, nous veillerons donc à trouver le juste équilibre.