Monsieur le Ministre,

Chaque année, le SPF Santé publique contrôle entre 120 et 140 établissements de tatouage et piercing. L'objectif principal de cette démarche est de repérer les pratiques dangereuses des professionnels. Et cela est visiblement très utile puisque les résultats ne sont pas bons! En effet, en 2014, sur les 133 établissements contrôlés, 55 % ont reçu un avertissement.

Les problèmes les plus récurrents concernent, entre autres, la qualité du matériel utilisé et la propreté des locaux. Un tatouage mal réalisé peut avoir des conséquences néfastes sur la santé: infections, propagation de maladies contagieuses, vilaines cicatrices, problèmes de peau, etc.

La protection des consommateurs est souvent malmenée et il serait judicieux de mieux protéger ceux-ci.

Monsieur le Ministre,

§  L'instauration d'un label ou d'une reconnaissance pour les tatoueurs en ordre est-elle envisageable?

 

§  Avez-vous enregistré des plaintes venant des consommateurs à cet égard?

 

 

Réponse de Maggie De Block à la question n° 11694 de Madame Caroline Cassart-Mailleux:

Dans le cadre de l'arrêté royal du 25 novembre 2005 réglementant les tatouages et les piercings, la Direction générale Professions des soins de santé et Pratique professionnelle du SPF Santé publique est chargée d'enregistrer l'ensemble des praticiens. Ceci se fait en collaboration avec le Service d'inspection des produits de consommation qui est chargé du contrôle des locaux et du matériel conformément à cet arrêté royal.

Chaque année, le Service de contrôle du SPF Santé publique réalise en moyenne entre 120 et 140 contrôles de salons de tatouages et de piercings. En 2013, 126 établissements ont été contrôlés dont 52 % ont reçu un avertissement. En 2014, on a contrôlé 133 établissements dont 55 % ont reçu un avertissement.

Le plus souvent, les remarques découlent d'un manque d'attention. Lorsque le contrôle met en évidence ces manquements ordinaires, un avertissement est adressé au professionnel pour l'informer qu'il doit remédier aux manquements dans un délai réaliste. La majorité des praticiens se met rapidement en ordre.

Par contre, lorsque le contrôle révèle des infractions sérieuses ou récurrentes, l'inspecteur d'hygiène provincial en est informé et dresse un PV en collaboration avec les services de Police en charge de la zone. Il est essentiel que l'ensemble des produits utilisés satisfasse aux exigences telles que prévues dans la réglementation et de prévoir l'adaptation de celle-ci suite aux spécificités et à l'évolution constante de cette pratique.

Un numéro d'enregistrement obligatoire auprès de nos services permet de pratiquer, sous réserve de respecter l'ensemble de la réglementation telle que précisée dans l'arrêté royal du 25/11/2005. Il n'y a pas de label additionnel de reconnaissance. Néanmoins, une formation en hygiène est organisée par l'IFAPME et SYNTRA et, à l'issue de celle-ci, une attestation est remise à chaque praticien après la réussite d'un examen. Ce document est d'ailleurs généralement affiché dans les différents studios.

En ce qui concerne les praticiens enregistrés dans notre banque de données, nous n'avons reçu aucune plainte de consommateurs à cet égard. Je reste vigilante afin d'assurer au maximum la sécurité des clients des salons de tatouages ou de piercings.