Monsieur le Ministre,

Les Systèmes de Transport Intelligents concernent tous les modes de transport, aussi bien les véhicules que les télécommunications ou les infrastructures. Dans la note de politique générale de votre prédécesseur, elle a indiqué vouloir rendre plus essentiels encore les STI (Systèmes de Transport Intelligents). En effet, grâce aux avancées technologiques, les véhicules sur la route sont développés de telle manière qu'ils réduisent le nombre d'accidents ou du moins, les conséquences de ceux-ci. L'objectif final est bien sur de favoriser l'implémentation par étape de ces véhicules intelligents.

Justement, à cet égard et toujours selon la NPG de votre prédécesseur, elle indiquait travailler à une étape intermédiaire, c'est-à-dire à un cadre juridique pour les véhicules semi-autonomes. En effet, en collaboration avec le secteur privé et les Régions, il était prévu qu'un code de bonne pratique permette la réalisation de tests sur la voie publique avec ce type de véhicules. Je souhaite faire le point avec vous sur ce dossier.

Monsieur le Ministre,

§  Pouvez-vous me dire si le dossier des Systèmes de Transport Intelligents (STI) est toujours à l'ordre du jour?

 

§  Si oui, avez-vous avancé sur le cadre juridique à donner aux véhicules semi-autonomes?

 

§  Avez-vous déjà eu des contacts avec les Régions et le secteur privé à ce sujet? Si oui, qu'en ressort-il?

 

 

 

Réponse de François Bellot à la question n° 11964 de Madame Caroline Cassart-Mailleux:

Oui, ce dossier est toujours à l'ordre du jour et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir afin de promouvoir les avancées technologiques. En effet, les Systèmes de Transport Intelligents (ITS) constituent un véritable potentiel pour augmenter la sécurité routière.

J'ai d'ailleurs actuellement trois projets en cours concernant cette matière.

o   D'abord, je répondrai immédiatement à votre question concernant les véhicules semi-autonomes en vous signalant que mon administration a terminé la phase préparatoire du cadre juridique pour les "connected and driverless cars".

o   Deuxièmement, je continue la mise en oeuvre du plan de mon prédécesseur pour la poursuite du développement de l'ISA (l'assistance intelligente de la vitesse). Des applications telles que l'ISA et la conduite sur la bande appropriée seront intégrées dans les véhicules conduisant de manière semi-autonome et, à long terme, complètement autonome.

o   Troisièmement, je travaille à un plan fédéral ITS qui reprendra toutes les initiatives au niveau belge afin de rendre les actions plus visibles et de renforcer la collaboration avec tous nos partenaires, tant au niveau des autorités publiques que du secteur privé.

Au niveau législatif, d'une part, je peux vous confirmer que la législation actuelle permet déjà les expérimentations des véhicules semi-autonomes sur la voie publique. Mon administration a d'ailleurs contribué de manière intensive à la nouvelle interprétation de l'article 8.5 de la Convention de Vienne, qui est entrée en vigueur le 23 mars 2016. Maintenant, il n'y a plus aucun doute sur le fait que les systèmes qui aident le conducteur à la conduite sont conformes à l'obligation d'être toujours maître de son véhicule. D'autre part, je veux promouvoir la planification et la réalisation d'essais de manière responsable. Dans les semaines à venir, je présenterai le Code de bonnes pratiques à la Chambre. Il ne contient aucune règle de droit, mais détaille les conditions minimales que les autorités compétentes estiment nécessaires pour garantir la sécurité routière et minimiser les risques potentiels.

Effectivement, j'ai déjà eu de nombreux contacts avec les Régions et le secteur privé. Pour preuve, ce Code de bonnes pratiques a été rédigé en collaboration avec les services publics régionaux et le secteur privé. Etant donné que chaque projet pilote aura besoin d'une autorisation de mon administration et de la Région où l'essai aura lieu, il est tout à fait possible que l'organisme d'essai présente et explique son projet dans une même réunion pour chacune des administrations compétentes. Mon administration organisera volontiers de telles réunions, comme elle l'a déjà fait pour notre première expérimentation de "truck platooning".

Mes contacts avec le secteur privé m'ont appris qu'il existe bel et bien de l'intérêt pour effectuer des essaies en Belgique. Les projets demanderont vraiment un traitement orienté client vu les spécifications fort variées, aussi bien dans les technologies et systèmes testés que dans les circonstances des essais. Voilà la raison pour laquelle j'insiste sur une approche pragmatique du Code de bonnes pratiques, qui pourra être modifié si cela s'avère nécessaire.