Monsieur le Ministre,

Il y a quelques mois, j’ai interrogé votre prédécesseur sur la collaboration qui avait lieu entre le personnel de la SNCB et la Police au sujet de migrants étant présents dans les gares, particulièrement à la côté. En effet, suite au démantèlement d’une partie de la Jungle de Calais en février dernier, de nombreux migrants s’étaient réfugiés à la côte belge, notamment dans les gares.

Ainsi, il m’avait été indiqué qu’il était notamment du devoir du Corporate Security Service d’aider les personnes en errance à prendre contact avec les services d’aides adéquats.

Monsieur le Ministre,

-          Quelle a été la situation dans les gares de la Côte belge cet été ?

-          La SNCB a-t-elle connu des problèmes liés à la présence de groupes de migrants dans les gares belges cet été ?

Je vous remercie.

 

 

Réponse de François Bellot à la question n° 13734 de Madame Caroline Cassart-Mailleux:

Concernant la situation dans les gares côtières, la SNCB a reçu des rapports relatant la présence de demandeurs d'asile essentiellement pour les gares de Veurne et De Panne. Des personnes ont été signalées comme présentes dans les environs de ces gares très tôt le matin afin de se rendre à Calais et rejoindre l'Angleterre. Ces groupes de personnes n'étaient cependant pas présents tous les jours et étaient généralement en possession d'un titre de transport valable. Ce public ne provoque pas de problème de sécurité spécifique, néanmoins, il induit parfois un sentiment d'insécurité auprès du personnel et de la clientèle de la SNCB, ainsi que des riverains.

 

La Belgique, comme le reste de l'Europe, est soumise à un afflux de migrants depuis plus d'un an. Beaucoup de ces personnes se déplacent en train et leur présence est régulièrement constatée, notamment dans les trains en provenance de l'Allemagne vers Bruxelles et la côte, et dans les gares côtières et frontalières avec la France. Il s'agit généralement de personnes de passage, des transmigrants qui tentent de rejoindre l'Angleterre. Un certain pourcentage souhaite néanmoins introduire une demande d'asile auprès des autorités belges. Dans ce contexte, et afin d'éviter des interventions et des retards inutiles, la SNCB m'informe qu'elle a mis en place des procédures de déplacement vers Fedasil et les centres d'accueil lorsque ces populations sont interceptées, tant dans les trains, que dans les gares, toujours en étroite collaboration avec les autorités locales (police notamment).

 

La SNCB précise qu'elle ne constate pas de problèmes d'insécurité objective directement liés à la présence de ces personnes dans les trains et les gares en dehors du sentiment d'insécurité qu'elle pourrait induire chez certaines personnes. La SNCB ajoute qu'elle tente de gérer ce phénomène de manière humaine et avec toute l'empathie qu'il mérite, tout en veillant au maintien de la sécurité sur le domaine ferroviaire.