Madame la Ministre,

Il y a quelques mois, je vous ai interrogé concernant la vulnérabilité des pacemakers au piratage. A cet égard, vous avez reconnu que le piratage informatique est un risque existant pour tout appareil connecté que ce soit à un réseau ou en connexion sans fil. Le risque de piratage doit donc être pris en compte par les fabricants de ces dispositifs médicaux lors de leur conception mais aussi tout au long de leur utilisation.

A cet égard, vous m'avez dit, lors de ma précédente question, que vous pourriez, pour clarifier vos attentes vis-à-vis des fabricants, envisager, à un niveau européen, de publier des lignes directrices comme celles de la FDA sur la sécurité informatique des dispositifs médicaux. En effet, les dispositifs médicaux circulant librement entre les Etats membres, il semble plus pertinent et efficace d'encourager la prise de mesure au niveau européen.

Madame la Ministre,

§  Comptez-vous porter cette problématique au niveau européen?

 

§  Avez-vous déjà eu des contacts avec d'autres collègues dans les pays limitrophes de la Belgique? Si oui, qu'en ressort-il?

 

 

Réponse de Maggie De Block à la question n° 13412 de Caroline Cassart-Mailleux:

La problématique que vous soulevez constitue une préoccupation des autorités compétentes, notamment en Europe. Lors de la dernière réunion européenne des autorités compétentes dans le domaine des dispositifs médicaux qui s'est tenue à Amsterdam au mois de juin 2016, l'agence française a présenté les résultats d'une étude sur la sécurité des softwares, sur base des signalements d'incidents.

Une des mesures résultant de cette étude est l'élaboration par l'agence française de recommandations sur l'interprétation des normes de sécurité afin d'en faciliter leur compréhension et leur mise en oeuvre par les fabricants. Il faut en effet rappeler qu'il incombe aux fabricants d'identifier les risques spécifiques liés aux logiciels et de prendre les mesures nécessaires pour les minimiser.

L'agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS) qui est compétente en la matière dans notre pays contacte les autorités françaises pour apprécier dans quelle mesure nous pourrions nous inspirer de cette initiative.