Madame la Ministre,

Le diabète est une maladie qui toucherait 600.000 Belges et qui survient lorsque le pancréas ne parvient plus à produire de l'insuline en suffisance. Cette dernière agit dans un corps sain comme une clé: elle permet au sucre d'entrer dans les cellules. Le sucre amène de l'énergie. Lorsque l'insuline est déficiente, le sucre reste dans le sang et fait augmenter le taux de sucre. De plus, les complications de cette maladie peuvent être graves et amener à de bien mauvaises surprises telles que des infarctus, une amputation du pied, la cécité ainsi que des maladies cardiovasculaires.

Une enquête belge (UCL) révèle que 50 % des Belges de plus de 45 ans pourrait souffrir d'un diabète de type 2 dans 10 ans. Constat inquiétant donc d'autant plus que le diabète est une maladie chronique dont on ne guérit jamais. Le but de l'étude du Service d'endocrinologie et nutrition de l'UCL a été de déterminer, dans la cohorte des répondeurs, les pourcentages de sujets à risque nul, léger, modéré et (très) élevé de développer un diabète de type 2. Cela s'est fait via un questionnaire de quelques questions portant sur l'âge, l'indice de masse corporelle (IMC), le tour de taille, la consommation de fruits et légumes, l'activité physique, les antécédents familiaux, etc.

Madame la Ministre,

§  Quelles sont les mesures mises en place pour lutter contre le diabète et la propagation de celui-ci?

 

§  Des nouvelles mesures sont-elles encore à prendre dans le cadre de la lutte contre le diabète? Si oui, lesquelles?

 

§  Avez-vous pris connaissance de cette étude de l'UCL? Quelle est votre position à ce sujet?

 

§  L'étude parle principalement du diabète de type 2 mais ne serait-il pas intéressant de se pencher également sur le diabète de type 1 ainsi que sur le prédiabète?

 

Réponse à la question parlementaire n° K 1252, q 14522 de Caroline Cassart

Concerne: Les prévisions inquiétantes d'une enquête de l'UCL

à propos du diabète de type 2

 

L’Honorable Membre trouvera ci-après la réponse à  sa question.

 

La lutte contre le diabète implique la prévention, le dépistage, le diagnostic et le traitement. Je ne peux pas parler des mesures de prévention ou dépistage systématique, car celles-ci ressortent des compétences des entités fédérées.

 

Concernant le traitement et le suivi du diabète de type 2, il existe actuellement 3 programmes de prise en charge dans l’assurance maladie: le « suivi du patient diabétique/prétrajet », le « trajet de soins diabète de type 2 » et les conventions diabète. En fonction du stade de sa maladie, un patient avec diabète de type 2 peut être suivi dans un de ces 3 programmes.

Le « Suivi du patient diabétique/pré trajet  » vise la prise en charge de patients en stade précoce du diabète de type 2, depuis le diagnostic jusqu’au passage vers un trajet de soins ou une convention. Le médecin généraliste et le patient y gèrent ensemble le traitement et le suivi de la maladie. Le patient a accès au remboursement de diététique et de podologie. Un sous-groupe de ces patients, avec des critères de haut risque cardio-vasculaire, aura bientôt également accès à l’éducation au diabète. En effet, j’ai alloué un budget fin 2015 pour des initiatives multidisciplinaires en première ligne et un groupe de travail du Comité de l’assurance développe des propositions d’éducation multidisciplinaire pour ces patients.

Le trajet de soins diabète de type 2 vise les patients avec un diabète de type 2 à un stade plus avancé : ils sont traités ou envisagent un traitement à l’insuline. Le patient, le médecin généraliste et le médecin spécialiste y collaborent étroitement à la prise en charge de la maladie. Le patients a accès à de l’éducation au diabète, du matériel d’autogestion, de la diététique et de la podologie (groupes à risque).

Les conventions diabète visent les patients dans un stade avancé du diabète de type 2, traités par 2 injections d’insuline ou plus et les patients avec un diabète de type 1. Ces patients sont suivis dans un centre de convention du diabète en deuxième ligne par une équipe multidisciplinaire et y reçoivent de l’éducation au diabète, de la diététique, du matériel d’autogestion et de la podologie. En outre depuis le 1 juillet 2016, la nouvelle convention pour l'accompagnement des adultes diabétiques permet le remboursement du nouveau matériel pour mesurer la glycémie via un capteur placé sur la peau. La majorité des patients avec un diabète de type 1 est suivi en convention adulte, mais nous avons également des conventions plus spécialisées : pour enfants et adolescents, pour patients avec une pompe à insuline portable et pour les patients avec une pompe à insuline qui ont besoin d’un monitoring constant de la glycémie.

 

Ces trois programmes forment un continuum de soins pour le diabète de type 2 et couvrent tous les stades de la maladie . Ainsi, nous avons une excellente prise en charge du diabète dans l’assurance maladie avec les 3 programmes que je viens de citer. Les programmes de prise en charge mis en place par l’assurance maladie reposent sur les recommandations de bonne pratique evidence based. Les conventions diabète et les trajets de soins ont eu des évaluations positives. Une évaluation du pré trajet est également prévue en 2017.