Monsieur le Ministre,

Nous nous approchons de plus en plus des fêtes de fin d’année, et, avec elles, de leurs lots d’accidents de la route. Chaque année, des contrôles d’alcool sont organisés dans le cadre des campagnes BOB. L’année dernière, les campagnes BOB ont pu se dérouler dans de bonnes conditions malgré le relèvement du niveau d’alerte terroriste à 3 sur 4.

En effet, alors que la circulaire demandait d’effectuer 250.000 contrôles, ce ne sont pas moins de 409.163 contrôles précisément qui ont été réalisés. L’objectif a donc été pleinement atteint. Nos services de police ont été très productifs. En outre, il est à noter que ces contrôles peuvent également mener à d’autres contrôles en matière criminelle voire terroriste.

Monsieur le Ministre,

-          Le niveau 3 étant toujours d’actualité, cela aura-t-il cette année un impact sur les campagnes BOB qui seront menées durant les fêtes de fin d’année ?

-          Combien de contrôles d’alcoolémie souhaitez-vous que les services de police organisent durant cette prochaine campagne ?

-          Selon les chiffres des dernières années, estimez-vous pouvoir dire que les campagnes BOB ont un impact positif sur la sécurité routière en période de fêtes ? Les conducteurs sont-ils mieux informés, davantage sensibilisés et plus conscients des risques ?

-          Constatez-vous une diminution du nombre de conducteurs sous influence de l’alcool ou de la drogue grâce aux campagnes BOB ?

 

Je vous remercie.

 

 

Réponse de Jan Jambon à la question n° 1917 de Caroline Cassart-Mailleux:

1. L’alcool reste l’une des principales causes d’accidents mortels (killers). Lors de la présentation du nouveau plan national de sécurité 2016 – 2019, j’ai une nouvelle fois insisté sur le fait que la lutte contre la conduite sous l’influence de l’alcool et de drogues reste une priorité pour les services de police en vue d’augmenter le niveau de sécurité routière.

Le niveau de la menace relevé a incontestablement eu une influence sur les contrôles, au niveau de l’implication et de l’organisation des services de police. La sécurité routière, en tant que thématique sociétale, reste cependant un point d’attention particulier.

2. Le cadre de référence non contraignant fixe l’objectif  à 250.000 conducteurs contrôlés dont 50.000 contrôles (20%) ont été fixés comme objectif pour les services de la police fédérale et 200.000 (80%) pour les zones de police locales.

3. Les services de police constatent que le nombre de conducteurs contrôlés augmente chaque année et que le nombre de conducteurs pris sur le fait pour avoir consommé de l’alcool est en baisse, ce qui est une tendance positive.

Depuis la sixième réforme de l’Etat, les compétences en matière de sensibilisation (et donc les campagnes) ont été transférées vers les Régions. Les instances compétentes peuvent éventuellement effectuer une évaluation des effets de leur(s) campagne(s) par des recherches empiriques.

La campagne BOB existe maintenant depuis plus de 20 ans et constitue un concept intégré. Grâce aux efforts des services de la police locale et de la police fédérale, le nombre de conducteurs ayant consommé de l’alcool diminue d’année en année. Pour éviter d’arriver à une stagnation de cet effet, il convient de maintenir l’attention consacrée aux dangers de la conduite sous influence et de continuer à investir dans la maîtrise de ce phénomène.

4. Comme mentionné ci-dessus, le nombre de conducteurs ayant consommé trop d’alcool diminue chaque année, alors que le nombre de contrôles augmente.

En ce qui concerne la campagne de fin d’année de 2016-2017, 450.903  conducteurs ont été contrôlés (2,3% positifs). Lors de l’édition précédente, 409.163 conducteurs avaient été contrôlés (2,5% positifs).