Monsieur le Ministre,

L’Institut Belge pour la Sécurité Routière (IBSR) a réalisé une étude approfondie sur la possibilité d’adapter la vitesse maximale sur autoroute. En effet, l’idée est de pouvoir réduire la vitesse à 110 km/h en cas de pluie ou de neige ou autoriser le seuil de 130 km/h en cas de temps sec. L’étude devait notamment déterminer l’impact sur la mobilité, la sécurité routière et l’environnement afin de pouvoir établir un bilan des différentes possibilités de modifications de vitesse (à la hausse ou à la baisse).

Monsieur le Ministre,

§  Sauf erreur de ma part, il me semble que cette étude est désormais terminée.       Pouvez-vous me dire ce qu’il ressort de celle-ci?

 

§  Une adaptation de la vitesse maximale (à la hausse ou à la baisse en fonction de la météo) est-elle envisageable?

 

§  Pouvez-vous me dire si des concertations avec les entités fédérées ont déjà eu lieu? Si oui, que ressort-il de celles-ci?


 

Réponse de François Bellot à la question écrite n° 2231 de Caroline Cassart-Mailleux:

1 et 2. L’objectif de l’étude menée par l’IBSR est de mesurer l’impact d’une modification des limitations de vitesse sur autoroute sur la mobilité, la sécurité routière et l’environnement. Il ne s’agit donc pas uniquement de la possibilité d’envisager des limitations variables en fonction de la météo.

Cette étude est à présent terminée. L’IBSR tire comme principale conclusion que le recours à des vitesses dynamiques, qui seraient modulables par l’intermédiaire de panneaux à messages variables (PMV), en fonction de l’intensité du trafic, des conditions climatiques ou atmosphériques, apporterait des gains non négligeables en matière de diminution de la congestion, de réduction de nombre de tués ou encore en termes de consommation de carburant et d’émission de gaz polluants. Ceci est particulièrement observé en heure de pointe. 

Dans ce contexte où les vitesses dynamiques pourraient devenir la règle, je ne suis d’ailleurs pas opposé à ce que sur certains tronçons, où il n’y a pas de risque particulier d’accident et où le trafic n’est pas trop important, le gestionnaire de voirie ait la possibilité d’autoriser une vitesse maximale de 130 km/h.

3. Lors de la préparation de cette étude, l’IBSR a rendu visite aux représentants de chacune des régions pour présenter le projet de recherche. Des données de trafic ont été échangées grâce au centre Perex en Wallonie et au Vlaams Verkeerscentrum en Flandre. Ces données ont été particulièrement utiles à l’IBSR pour dresser l’état des lieux sur nos autoroutes (Source IBSR).

Je souhaite maintenant discuter des résultats de cette étude avec mes homologues régionaux à l’occasion d’un prochain Comité Exécutif des Ministres de la Mobilité (CEMM).