Monsieur le
Ministre,
L’article 5 de la loi du 15 juillet 2013
relative au transport de marchandises par route stipule qu’il faut entendre par
« transport de marchandises par
route effectué pour compte propre : le transport de marchandises par
route, dans la mesure où les conditions suivantes sont remplies: les
marchandises transportées appartiennent à l’entreprise ou ont été vendues,
achetées, données ou prises en location, produites, extraites, transformées ou
réparées par elle ; (…) ».
Monsieur le Ministre, le secteur agricole est
atypique dans le sens où, lorsqu’une bête est transportée, elle n’appartient
généralement pas encore au propriétaire du camion. En effet, c’est seulement
après la pesée à l’abattoir que la facture pourra être rédigée. Il me semble
donc malvenu de dresser des amendes dans pareilles situations.
Monsieur le Ministre,
§ Ne serait-il pas nécessaire
d’instaurer une dérogation pour le secteur agricole et, plus spécifiquement,
pour le bétail?
Réponse de François Bellot à la
question n° 19127 de Caroline Cassart-Mailleux:
J’ai
bien été informé de cette problématique, de même que le SPF Mobilité et
Transports.
Pour
des raisons de cohérence, la définition du transport pour compte propre reprise
à l’article 5 de la loi du 15 juillet 2013 relative au transport de
marchandises par route est empruntée à la réglementation européenne. Cette
définition est un « passe-partout » vu qu’elle doit être applicable à
tous les secteurs et que le transport pour compte propre peut revêtir des
formes très diverses.
En
substance, le transporteur qui prétend effectuer du transport pour compte
propre doit prouver que les marchandises lui appartiennent ou qu’elles font
l’objet de son commerce, de ses activités ou de son exploitation. Dans certains
cas, la preuve consistera en une facture, mais elle pourra aussi être produite
par tout autre moyen.
Prévoir
une dérogation dans la loi pour les négociants de bétail qui transportent pour
leur propre compte ne me semble pas résoudre le problème de la distinction
entre transport pour compte propre et transport pour compte de tiers.
Plutôt
que de modifier la loi en fonction des particularités d’un secteur, il est
préférable d’examiner avec les parties prenantes quels pourraient être les
moyens de preuve les plus appropriés dans ce cas particulier. A cet effet, le
SPF Mobilité et Transports se chargera d’organiser une concertation entre les
autorités concernées et le secteur.
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