Monsieur le
Ministre,
Suite à un cas
d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) détecté en France en 2016, la
Commission européenne a donné mandat à l’European Food Safety Authority (EFSA)
pour faire une recherche sur les cas d’ESB recensés. En effet, même si en
France, le cas semblait isolé, quelques autres cas d’ESB chez des animaux
relativement jeunes ont été constatés ces dernières années dans l’UE.
La Belgique a
soutenu cette initiative au sein du Comité permanent des végétaux, des animaux,
des denrées alimentaires et des aliments pour animaux. Les résultats, eux,
étaient attendu pour avril 2017.
Monsieur le
Ministre,
§ Les recherches de l’European Food Safety Authority sont-elles
clôturées?
§ Quels sont les résultats de ces recherches?
Réponse de Willy Borsus à la question n° 798 de Caroline CASSART-MAILLEUX :
1. L’étude de l’EFSA à
laquelle vous faites référence a été publiée ce 13 juillet.
2. Selon
l’EFSA, soixante cas d'ESB classique ont été signalés chez des bovins nés après
l’entrée en vigueur de l'interdiction des farines animales dans l'UE en 2001.
Aucun de ces animaux n'est entré dans la chaîne alimentaire. L'ESB classique
est le type d'ESB susceptible de se transmettre à l’homme.
La
Commission a demandé à l'EFSA de déterminer si ces cas avaient été causés par
des aliments destinés à l’alimentation animale contaminés ou s'ils se
produisaient spontanément, c'est-à-dire sans cause apparente.
Les experts
de l'EFSA ont conclu que des aliments contaminés étaient la source d'infection
la plus probable. En effet, l’agent infectieux qui cause l'ESB peut rester
actif pendant de nombreuses années. Il est donc possible que ces bovins aient
été exposés à des aliments contaminés si l'agent infectieux de l'ESB était
présent dans les lieux où les aliments étaient stockés ou manipulés. Il est par
ailleurs possible que des ingrédients contaminés destinés à l’alimentation
animale aient été importés depuis des pays non membres de l'UE.
Les experts
n'ont cependant pas été en mesure d’exclure d'autres causes possibles en raison
de la difficulté d'enquêter sur des cas individuels. Parmi les obstacles
rencontrés, on peut notamment mentionner la période d'incubation prolongée de
la maladie et le manque d'informations détaillées disponibles dans les
exploitations au moment de l'enquête de retraçage.
Les experts
de l'EFSA ont formulé une série de recommandations, dans lesquelles ils
préconisent de maintenir et de renforcer le système de surveillance et de
notification de l'UE, mais aussi d’évaluer les nouvelles données scientifiques
au fur et à mesure qu’elles seront rendues disponibles.
Plus
d’informations à ce sujet, ainsi que le rapport, peuvent être obtenus à
l’adresse suivante : http://www.efsa.europa.eu/fr/press/news/170713.
En
Belgique, le dernier cas date de 2006 et nous avons obtenu en 2012 de l’OIE
(Organisation mondiale de la santé animale) le statut de « pays à risque
négligeable », ce qui est le meilleur statut possible.
La Belgique
applique scrupuleusement la surveillance et les mesures de retrait de
« matériel a risque spécifié » imposées par l’UE et suit de près
l’évolution des connaissances scientifiques et des recommandations en la
matière.
Vous
pourrez trouver plus d’informations sur cette thématique à l’adresse
suivante : http://www.afsca.be/santeanimale/est/.
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