Monsieur
le Ministre,
Payer
pour améliorer la réputation web d’un produit ou d’un service est devenu
monnaie courante. En effet, au plus un produit ou un service est recommandé par
des membres de la communauté (nombre d’étoiles attribués, par exemple), au plus
il a de chances d’être vendu. C’est donc la course aux (faux) commentaires
positifs pour faire vendre davantage.
Aux
Etats-Unis et en Europe, des procès contre auteurs de faux commentaires et
entreprises offrant ce type de services à leurs clients ont déjà eu lieu. En
France, une appréciation sur deux postées sur le web est estimée falsifiée par
les autorités de la concurrence. J’imagine que la Belgique, malgré
l’interdiction de pratiques commerciales trompeuses, n’est pas épargnée par le
phénomène. D’ailleurs, si un consommateur s’estime trompé, il a la possibilité
de porter plainte auprès du SPF Economie.
Monsieur
le Ministre,
§ Pouvez-vous me dire combien
de plaintes pour faux commentaires ont été recensées par le SPF Economie pour
l’année 2014, 2015, 2016 et 2017?
§ En dehors de ces plaintes,
votre administration a-t-elle eu connaissance de pratiques commerciales
trompeuses? Qu’advient-il dans ces cas-là? Des sanctions sont-elles prévues?
§ Ne serait-il pas intéressant
d’informer davantage les consommateurs à ce sujet en expliquant qu’ils peuvent
déposer plainte? Quelle est votre position à ce sujet?
Réponse de Kris Peeters à la question n° 20777 de Caroline
Cassart-Mailleux:
1. Mon administration n’a reçu
aucune plainte pour faux commentaires depuis 2014.
2. Mon administration n’a pas
connaissance de pratiques trompeuses en la matière. Elle a toutefois,
récemment, auditionnés/pris contact avec diverses entreprises offrant, sur leur
site web, la possibilité de laisser un avis.
Toutes les entreprises qui ont été contactées/auditionnées sont
conscientes de la problématique et utilisent des dispositifs de vérification
permettant d’éviter au maximum la publication de faux commentaires. Lors de ces entretiens, des informations
complémentaires ont été demandées sur, notamment, le type d’avis (relatif à un
produit ou à une entreprise), l’accès à la publication (faut-il s’identifier,
faut-il avoir acheté le produit/visité l’entreprise pour pouvoir publier un
avis), la manière dont les avis sont classés (par date, par note, …) et le
contrôle sur les avis (tous les avis sont-ils publiés ou y a-t-il une
sélection?)
Certains manquements au niveau de l’information du consommateur sur,
notamment, l’identité de l’entreprise ou la manière dont les établissements
sont classés (les rendant plus ou moins visibles sur le site web) ont été
repérés. Suite à cela, les entreprises ont entrepris les démarches pour adapter
leur site web en conséquence.
3. Le SPF Economie informe
régulièrement les consommateurs sur les dangers de l’Internet. Cette
problématique pourrait éventuellement être mise en avant si cela s’avère utile.
Les consommateurs peuvent également signaleur la présence de faux avis sur le
point de contact.
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