Monsieur le Ministre,
Lors d’une précédente question parlementaire au sujet de la
mise en œuvre du plan d’action ISA (Intelligent Speed Assistance) visant à
lutter contre la vitesse excessive, vous m’aviez indiqué que pour pouvoir
avancer sur ce sujet, il était nécessaire :
-
de dresser une cartographie digitale précise et
officielle des limitations de vitesse, suivie et mise à jour de manière
continue ;
-
et d’élaborer des standards techniques pour le
développement des systèmes ISA.
Sur ce dernier point, vous aviez précisé qu’une proposition
émanant de la Commission européenne était prévue pour mi 2017.
Monsieur le Ministre,
-
Pouvez-vous me dresser un état des lieux dans ce
dossier ? Où en sommes-nous ?
-
La cartographie digitale des limitations de
vitesse nécessaire au bon fonctionnement des systèmes ISA a-t-elle été mise au
point ?
-
La commission européenne a-t-elle remis sa
proposition ?
-
Dans l’affirmative, qu’en ressort-il ?
-
Dans la négative, pour quand est-elle
attendue ?
Réponse de François Bellot à la
question n° 2653 de Caroline Cassart-Mailleux:
1)
Ces
deux actions demeurent essentielles. D’autres actions du plan pour la poursuite
du développement de l'ISA en sont dépendantes; pour l’heure, ces actions
peuvent uniquement être préparées ou promues sur une base volontaire.
En ce qui concerne la promotion
sur une base volontaire, mon administration est parvenue à attirer l’attention
des services d'achat des véhicules de l’administration fédérale sur les
systèmes d'aide à la conduite et de sécurité. La circulaire 307sexies, avec ISA comme un des systèmes
recommandés, a pour la première fois étendu la notion de durabilité des
critères environnementaux à la sécurité routière. Si ces systèmes
supplémentaires ne sont pas obligatoires, ils n’en sont pas pour autant
purement facultatifs. Le service public acquéreur est en effet tenu de calculer
un score qualité pour chaque véhicule. Ainsi, une voiture équipée d’ISA aura la
priorité sur un véhicule similaire, d’une autre marque, dépourvu d’ISA.
2)
Comme
je l’ai indiqué l’année dernière, cette action ressort des Régions et est liée
au thème plus général de la mise à disposition de données en « open
data ».
L’état des lieux par Région est
le suivant:
- Région
wallonne:
La Région wallonne a décidé de
réaliser une cartographie digitale de la signalisation routière. A court terme,
seront publiés un décret et un arrêté du Gouvernement wallon qui serviront
de base légale. A partir de la seconde partie de 2018, la Région wallonne
procèdera à l’encodage de la signalisation pour ce qui concerne les voiries
régionales. Ensuite, une seconde phase, cependant plus complexe à mettre en
œuvre, portera sur les voiries communales. La signalisation variable et
dynamique fait également partie du projet ainsi que la signalisation
provisoire.
- La Région Bruxelles-Capitale a élaboré un cahier des
charges pour la réalisation d’une banque de données des panneaux de
signalisation. L'objectif est que les Régions et les communes alimentent
cette banque de données au travers de la tutelle sur les règlements
complémentaires. Les restrictions de vitesse seront toujours actualisées.
- Dans le cadre d’un projet européen, la Flandre poursuit le
développement de la banque de données des autoroutes et routes régionales
avec pour objectif premier l’échange de données relatives à la vitesse. En effet, les
données des panneaux de signalisation et des segments de ligne, situés le
long des autoroutes et routes régionales, qui indiquent la vitesse
maximale ont été échangées avec Here et TomTom via le registre des routes.
Le registre des routes est mis à disposition en open data.
Enfin, je voudrais mentionner le
projet VEBIMOBE de l’ancien Institut flamand pour la Mobilité (à présent le
centre d’expertise Smart Mobility de l’Antwerp Management School). Le projet a
examiné comment les données issues de la banque de données flamande des
panneaux de signalisation peuvent contribuer à une meilleure mobilité en les
utilisant dans des systèmes de transport intelligents tels que ISA. Dès lors,
une des conditions est que la banque de données soit actualisée. Pour cette
raison VEBIMOBE a développé un système utilisant les données collectées par la
reconnaissance des panneaux des véhicules récents pour tenir à jour la banque
de données. L’institut VIAS y a collaboré.
3)
Non,
le calendrier de la Commission européenne est reporté et sa proposition est en
ce moment prévue pour mars 2018.
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