Monsieur le Ministre,

 

Le Centre de crise a été créé dans les années 80 pour garantir une permanence ininterrompue (24 heures sur 24, 7 jours sur 7) pour la collecte, l’analyse et la diffusion d’informations urgentes aux instances compétentes.

 

Mais depuis les années 80, une chose est sûre, les incidents se développent plus rapidement aujourd’hui qu’avant.

 

A cet égard, dans le cadre de votre note de politique générale 2017-2018, vous détaillez beaucoup d’éléments sur l’avenir  du centre de crise, dont le renforcement du personnel.

 

Monsieur le Ministre,

 

Parmi les différentes mesures évoquées dans la note de politique générale, vous indiquez qu’en 2018, une équipe spécialisée en Incident and Crisis Management sera mise sur pied par le centre de crise. Cette équipe sera composée d’experts du centre de crise et d’autres acteurs de la gestion de crise en Belgique. De quelle manière sera envisagée la collaboration avec la Team D5 ?

Depuis 2017,  l’Incident & Crisis Management System (ICMS) a été mis en place, il s’agit d’un portail web sécurisé permettant de partager l’information relative à la planification d’urgence et la gestion de crise. Les différents services concernés peuvent ainsi consulter et partager les données. Vous souhaitez encore davantage développer ce portail. Quelles seront les technologies intégrées ? Peut-on déjà évaluer ce système après quelques mois ?

 

 Combien d’informations urgentes ont dû être communiquées par le centre de crise aux autorités compétentes pour le premier semestre de cette année ?

 

 

Réponse de Jan Jambon à la question n° 2730 de Caroline Cassart-Mailleux:

 

1.      L’idée du Team ICM est de pouvoir fournir un appui en gestion de crise aux autorités confrontées à une situation d’urgence. Ainsi, le fonctionnaire de planification d’urgence peut compter sur un renfort pour les missions de gestion de crise , p.ex. pour le logbook ou la cartographie,  pour le flux d’informations et le « situational awareness ». Former de telles équipes répond à une demande du terrain. Une personne seule, ne sait pas tout faire. Le fonctionnaire de planification d’urgence doit surtout pouvoir conseiller son bourgmestre, alors que d’autres tâches peuvent être réalisées par d’autres personnes.

 

Le Team D5 a été mis en œuvre 17 fois lors de ses 4 années d’existence. Il donne un appui à la discipline 5: l’alerte et l’information de la population. Son rôle ne concerne donc qu’un aspect (important) de la gestion de crise : la communication de crise et l’information aux citoyens.

 

L’organisation du Team ICM se basera sur le modèle du Team D5. Son domaine d’action sera différent, mais les membres du futur Team ICM doivent connaître également le service et l’appui que le Team D5 peut fournir. Les 2 équipes sont complémentaires et permettent de fournir un appui professionnel pour une gestion de crise efficace, au profit de la sécurité des citoyens.

 

Le principe de s’organiser en « pool » provient des professionnels du terrain. Dans plusieurs provinces, une telle équipe a déjà été mise sur place, mais il n’y a pas encore d’approche commune. Lors des discussions sur l’actualisation de l’AR sur la planification d’urgence, il a été recommandé de pouvoir s’organiser à un niveau supra-communale. La gestion de crise nécessite un bon niveau d’expertise et d’expérience, ce qui justifie la création d’un Team ICM qui aura un vécu supplémentaire et pourra donc conseiller le niveau local de manière efficace.

 

2.      Le portail national de sécurité ICMS est opérationnel depuis janvier 2017. Après son lancement, un grand besoin de formation a d’abord été rencontré. Cependant, le besoin de peaufiner encore davantage les accords d’utilisation ainsi que la description pour utiliser au mieux les fonctionnalités restent également fortement présent auprès des utilisateurs des autorités et des disciplines.

 

Au niveau technique, un développement continu en fonction de nouveaux besoins reste nécessaire (p.ex. faciliter l’enregistrement des victimes et la gestion d’une liste unique des victimes ou encore l’intégration d’un questionnaire multidisciplinaire pour préparer des événements). D’un autre côté, certaines configurations (comme la gestion des données) et problèmes techniques (bugs, rapidité, …) doivent être résolus et améliorés également.

 

L’outil a donc un grand potentiel et la nécessité d’un portail national de sécurité pour échanger des informations en planification d’urgence et gestion de crise est confirmé. Cependant, la vitesse avec laquelle le projet a dû être mis en place, fait que certains utilisateurs sont encore confrontés à des inconvénients. Des groupes de travail sont mis en place pour identifier les points d’amélioration ainsi que des propositions concrètes en la matière. Afin de pouvoir mieux suivre les développements et les contacts avec les utilisateurs, du personnel sera engagé en 2018 pour apporter une attention toute particulière à cet outil crucial de gestion de crise pour les différents services compétents, et ce pour l’ensemble du territoire.

 

3.      Pour le premier semestre de 2017, il y a eu 919 situations pour lesquelles la population a reçu un ou plusieurs avertissements.