QE - De Block - les auto-diagnostics
Publié le 01/01/1970 à 01:00
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Madame la Ministre,
Les différentes évolutions technologiques ont permis de
déboucher entre autres, sur la mise sur le marché d’applications santé
permettant aux possesseurs d’un smartphone d’établir des auto diagnostiques
médicaux.
Ces différentes évolutions m’amènent à m’interroger quant à
la part d’autonomie et de responsabilité qui demeurent dans le chef du patient.
A ce sujet, je souhaite faire le point avec vous.
Madame la Ministre,
-
Comment la politique de santé publique intègre
ces évolutions ?
-
Quelles garanties peut-on espérer de ces
applications mobiles qui établissent des diagnostics médicaux ?
-
A termes, les patients qui utilisent ces
différents outils ne risquent-il pas d’endosser une plus grande part de
responsabilité dans le processus de décision médical ?
Réponse de Maggie De Block à la
question n° 1572 de Caroline Cassart-Mailleux:
Les applications mobiles dans le domaine de la
santé ont effectivement tendance à se multiplier. Dans le cadre du plan
d’actions e-Santé signé par l’ensemble des ministres responsables de la santé
en Belgique en octobre 2015, un point d’action spécifique qui vise ces
nouvelles technologies mobiles a été décidé. Il s’agissait d’évaluer diverses
formes de nouvelles technologies qui permettent des soins à distances, sans
contact direct entre le patient et son médecin. 24 projets sont en cours et les
conclusions de leur évaluation seront disponibles début 2018.
Dans ce contexte, cependant, l’intention n’est
pas de donner au patient la responsabilité de son diagnostic. Si la technologie
permet de créer un lien entre le patient et son médecin sans présence physique,
elle doit venir en soutien au patient et au médecin, mais ne remplace
certainement pas le médecin. De plus, l’élaboration d’un diagnostic médical,
tout comme le choix d’un traitement approprié, demande généralement au médecin
de tenir compte d’un ensemble de facteurs liés à l’état général du patient, à
ses antécédents, à son mode de vie, …
Les applications mobiles actuellement à
l’étude sont donc avant tout destinées à soutenir la relation entre le médecin
et son patient. Elles sont notamment pertinentes lorsque le patient a été
diagnostiqué, qu’un traitement lui a été prescrit et qu’un suivi régulier de
certains paramètres s’avère utile. On pense notamment aux patients diabétiques
qui, via une app mobile, peuvent communiquer tous les jours les résultats de
leurs mesures de glycémie. Elles peuvent aussi venir en soutien à la motivation
du patient pour favoriser la compliance au traitement.
Les projets-pilotes en cours visent à analyser
de façon concrète quelles seraient les dispositions réglementaires à prévoir
pour garantir une fiabilité des applications, leur caractère evidence based,
leur plus-value pour les patients et les prestataires, mais également les coûts
qui s’y rattachent.
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