QO - Z. Demir - L’optimalisation des subventions accordées par le SPP Politique scientifique aux établissements belges et étrangers
Publié le 01/01/1970 à 01:00
- Articles
- Questions parlementaires
- L’optimalisation des subventions accordées par le SPP Politique scientifique aux établissements belges et étrangers
Madame la
Secrétaire d'Etat,
Conformément à
l’accord de gouvernement, la société IDEA Consult a effectué un audit externe
des subventions accordées par le SPP Politique scientifique aux établissements
belges et étrangers. Concrètement, cet audit inventorie toutes les subventions
et analyse leur évolution sur cinq ans.
Dans votre note de
politique générale, vous indiquez que l’étude établit entre autres que malgré
la diminution des diverses subventions et dotations accordées aux organisations
externes (moins 41 % sur la période 2010-2015), de nombreuses dotations à plus
petite échelle sont encore accordées à d’autres organisations et établissements
puisque, ensemble, elles ont représenté un montant de 4,6 millions d’euros en
2015. Suite à cela, et puisqu’il n’est plus justifié, selon vous, que
l’autorité fédérale octroie des subsides sans aucune forme de retour, vous avez
indiqué examiner dans quelle mesure l’octroi de ces moyens peut encore être
davantage optimisé.
Madame la
Secrétaire d’Etat,
§ Pouvez-vous me transmettre les résultats de l’étude concernant les
subventions accordées par le SPP Politique scientifique aux établissements
belges et étrangers?
§ Avez-vous reçu le rapport sur l’utilisation de ces subventions? Si oui,
qu’en est-il? Pouvez-vous me le communiquer?
§ Dans votre note de politique générale, vous indiquez qu’«il n’est plus justifié que l’autorité
fédérale octroie des subsides sans aucune forme de retour».
Qu’entendez-vous par «aucune forme de
retour»? Souhaiteriez-vous un droit de regard de l’autorité fédérale sur
l’utilisation de ces subventions?
§ En 2015, 4,6 millions d’euros de dotations ont été accordées à divers organisations
et établissements. Pouvez-vous me communiquer le montant octroyé pour 2016 et
2017? Pour alléger la facture à charge de l’autorité fédérale, serait-il
envisageable d’impliquer les entités fédérées dans l’octroi de ces dotations?
§ Dans l’enveloppe des 4,6 millions d’euros en 2015, quelle est la
répartition entre établissements belges et étrangers?
Réponse
de Zuhal Demir à la question n° 23570 de Caroline Cassart-Mailleux:
1.
Monsieur le président, madame Cassart, fin 2016, la firme IDEA Consult a
conduit un audit et a mené une analyse complémentaire des subsides et des
mesures de soutien fournis par le SPP Politique scientifique. Je vous ferai envoyer le rapport.
Toutefois, j'aimerais souligner que cette étude se basait sur les données
relatives à la période allant de 2010 à 2015 et ne correspond donc plus
systématiquement à la situation actuelle.
2.
3. Tous les subsides octroyés en
externe sont soumis à l'arrêté royal relatif au contrôle administratif et
budgétaire. Dans ma déclaration de politique générale, j'ai indiqué que des
objectifs clairs et surtout mesurables devraient, à terme, être rédigés pour
chaque subside. Cela demande une modification de culture au sein du SPP
Politique scientifique où, jusqu'à présent, trop peu d'efforts ont été fournis
afin d'objectiver l'octroi des subsides.
Une
telle évolution s'inscrit dans un cadre plus large qui vise l'affectation la
plus efficace possible des ressources disponibles. Sous mon influence, nous
pouvons constater, petit à petit, les premiers résultats de ce changement de
culture.
L'Académie Royale flamande de Belgique et
l'Académie Royale de Belgique fournissent depuis peu un rapport dans lequel
elles motivent l'affectation des subsides obtenus.
Différentes
organisations unissent leurs forces afin de bénéficier d'économies d'échelle et
de gagner en efficacité. Je pense ici, par exemple, à l'Académie Royale des
Sciences d'Outre-Mer (ARSOM) qui s'intègre à l'Observatoire Royal de Belgique
(ORB) ou encore à l'Institut Historique belge de Rome (IHBR) qui se mue en une
nouvelle Academia Belgica.
Toute
réforme des conditions demande une concertation approfondie avec les
intéressés, le SPP Politique scientifique et l'Inspection des Finances. En
effet, il est toujours nécessaire de veiller à conserver l'équilibre entre les
charges administratives et une motivation suffisante de la plus-value des
subsides. Toutefois, je suis convaincue que la réforme systématique de la
politique des subsides nous permettra, enfin, d'évoluer vers une politique
scientifique fédérale performante.
4. En ce qui concerne les
montants pour 2016 et 2017, je
vous les ferai parvenir. En effet, il n'est pas évident de fournir ces
réponses oralement.
Le cofinancement des entités fédérées peut être envisagé
dans certains cas. Cependant, cela sera déterminé au cas par cas et dépend
fortement de la répartition des compétences de la Belgique fédérale.
5.
La grande majorité, à savoir 96 % des fonds octroyés, le sont à des
organisations entièrement ou partiellement belges. Parmi les organisations
partiellement belges, on retrouve par exemple la convention conclue avec les
États-Unis concernant la Commission for Educational Exchange: la partie belge
doit en effet permettre le voyage des étudiants belges aux États-Unis.
Caroline Cassart-Mailleux (MR): Madame la secrétaire d'État, dans votre réponse, vous me parlez d'une
politique fédérale performante. Je pense que c'est vraiment l'objectif de
chacun. Je crois que c'est à cela que vous travaillez.
Par rapport
aux chiffres, vous me dites que vous me les enverrez par réponse écrite.
Dois-je renvoyer une question écrite?
Zuhal Demir, secrétaire d'État: Non, nous vous les
transmettrons.
Caroline Cassart-Mailleux (MR): Je vous remercie.
Caroline-Cassart.be @ Toute reproduction partielle ou totale est strictement interdite | Propulsé par PSI-WEB