QE - K. Geens - Les grâces royales en 2016
Publié le 01/01/1970 à 01:00
- Articles
- Questions parlementaires
- Les grâces royales en 2016
Monsieur
le Ministre,
L’article
110 de la Constitution stipule que le Roi a le droit de remettre ou de réduire
les peines prononcées par les juges. Dans les faits, cette tâche incombe plutôt
au Ministre de la Justice puisque le Roi n’intervient pas sur le fond des
dossiers de grâce.
En
2015, 6 % des dossiers de demandes introduits au ministère de la Justice ont
donné lieu à une décision positive. Soit 23 grâces partielles ou
totales accordées pour 315 dossiers ayant reçu une réponse négative.
En
2016, sur les 663 requêtes reçues, seules 3 ont reçu une réponse favorable.
Monsieur
le Ministre,
§ Pouvez-vous me confirmez ces chiffres pour
2015 et 2016?
§ Comment expliquez-vous la différence entre
ces deux dernières années? Le ministère de la Justice est-il plus stricte dans
le traitement des dossiers ou les requêtes sont-elles moins pertinentes?
Réponse de Koen
Geens à la question n° 2255 de Caroline Cassart-Mailleux:
1) Les chiffres pour 2015 et 2016 sont confirmés.
Il est à préciser que la procédure de grâce s’étend sur plusieurs mois. Dès
lors, le nombre de dossiers traités et finalisés au cours d’une année ne peut
pas être comparé au nombre de nouvelles requêtes introduites au cours de cette
même année. Ainsi, les grâces octroyées en 2016 concernaient des requêtes introduites
durant les deux années précédentes.
2) Les critères pour l’octroi de
mesures de grâce partielle ou totale sont assez stricts mais ils n’ont pas
varié au cours des trois dernières années.
Pour 2015, le nombre de grâces octroyées a été plus important car des dossiers
préparés en 2013 et 2014 avaient été mis en attente par la précédente ministre
de la Justice et ont été soumis au Roi seulement en 2015.
Pour 2016 et 2017, le service des grâces a reçu relativement peu de requêtes
pertinentes.
De plus, pour les requêtes liées à des peines d’emprisonnement en cours
d’exécution, de nombreux dossiers ont été classés sans suite car ils relevaient
plutôt de la compétence du tribunal de l’application des peines.
Caroline-Cassart.be @ Toute reproduction partielle ou totale est strictement interdite | Propulsé par PSI-WEB