QE - De Block - La surveillance des tiques en Belgique
Publié le 01/01/1970 à 01:00
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Madame la Ministre,
Je vous ai interrogé précédemment au sujet de la prévention
contre les morsures de tiques.
Dans votre réponse, vous m’aviez indiqué que « l’étude
consistant en un recueil de tiques en vue d’analyser les souches de maladie
présentes en Belgique a été lancée en avril 2017. La collecte des spécimens se
poursuit jusqu’à fin octobre. Ensuite, les tiques seront analysées pour en
déduire l’espèce et seront préparées pour pouvoir faire l’objet d’une
extraction d’ADN. L’examen des souches en lui-même est prévu au printemps 2018
au RIVM. Les résultats de l’étude sont attendus dans le courant de l’année
2018. »
À ce sujet, je souhaite faire le point avec vous.
Madame la Ministre,
Les résultats de l’étude menée par l’ISP sont-ils
disponibles ?
Qu’en ressort-il ?
Réponse
de Maggie De Block à la question n° 2508 de Caroline Cassart-Mailleux:
L’institut scientifique de
Santé publique, Sciensano, a en effet réalisé une étude de prévalence de
pathogènes dans des tiques prélevées sur des personnes au cours de la période
avril à octobre 2017. Un total de 1 599 tiques prélevées après une morsure chez
un être humain, et pour lesquelles un questionnaire a été rempli, ont pu être
utilisées pour la recherche d'agents pathogènes.
Les constats clés sont les
suivants:
-
Les personnes étaient
principalement mordues par des tiques de l'espèce Ixodes ricinus (ou tique du mouton) (99% des tiques), mais aussi
parfois par des tiques Ixodes hexagonus
et Dermacentor reticulatus. La
majorité des tiques (76 %) étaient au stade de nymphe.
-
Environ 14 % des
tiques étaient infectées par Borrelia
burgdorferi sensu lato (s.l.), la bactérie pouvant causer la borréliose de
Lyme. Des tiques infectées ont été trouvées dans toutes les provinces, ce qui
signifie que la borréliose de Lyme peut être contractée partout en Belgique.
Les espèces les plus communes étaient B.
afzelii (52 %) et B. garinii
(21 %). Les tiques adultes (20 %) étaient plus souvent infectées que les
nymphes (12 %).
-
Les autres pathogènes
(Anaplasma phagocytophilum, Babesia spp., Borrelia miyamotoi, Candidatus
Neoehrlichia mikurensis, Rickettsia
helvetica) transmis par les tiques étudiées ont été trouvés chez 1,5 à 2,8
% des tiques, excepté Rickettsia
helvetica (dont le potentiel pathogène n'est pas encore clair), qui a été
identifié chez 7 % des tiques. Après une morsure de tique, les médecins doivent
donc être attentifs à des symptômes éventuels et agents pathogènes autres que
la borréliose de Lyme seulement.
Les résultats ont été
présentés par voie de presse le 18 avril dernier et l’ensemble des résultats
sont publiés dans un rapport disponible sur le site TiquesNet.be: https://tiquesnet.wiv-isp.be/reports/Pathog%C3%A8nes%20chez%20les%20tiques%202017.pdf
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