Y a-t-il eu une recrudescence des accidents de nuit suite à l’extinction partielle de l’éclairage fin 2007 ? Il n’en est rien, selon les chiffres communiqués par la ministre en charge de la sécurité routière, Valérie De Bue. Article paru dans La Meuse du lundi 17 février.

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En Belgique, les routes ont toujours été très illuminées. Mais, depuis la fin 2007, la Wallonie a décidé de procéder à l’extinction partielle de l’éclairage sur ses autoroutes. Objectif : faire des économies d’énergie.

Après plus de 12 ans d’application, la députée Caroline Cassart (MR) s’est demandée si cette baisse de l’éclairage avait eu des conséquences sur le nombre d’accidents. Résultats ? « Les données chiffrées ne montrent pas une recrudescence des accidents de nuit en lien avec l’extinction partielle de l’éclairage sur les autoroutes », a annoncé la ministre de la Sécurité routière, Valérie De Bue (MR).

En 2018, 94 % des accidents de nuit se sont produits là où l’éclairage public était allumé. En 2007, le pourcentage était de 85 %. Mais il convient de souligner que ces données ne relèvent pas d’une évolution constante. Le pourcentage

était de 85 % en 2014, puis de 79 % en 2015 et 2016. Par contre, on notera tout de même qu’en 2008, première année complète concernée par l’extinction, 32 % des accidents de nuit étaient survenus dans des zones sans éclairage. Coïncidence ou non, difficile à dire…

Rappelons également que certaines conditions ont poussé les autorités à éclairer à nouveau l’un ou l’autre tronçon. « En mars 2010, il a été décidé de maintenir l’éclairage en berme centrale allumé toute la nuit, en raison de la forte détérioration des voiries », rappelait notamment le ministre de la Mobilité, Philippe Henry (Ecolo), lui aussi interrogé par Caroline Cassart en novembre dernier. « Cette mesure a été prolongée, en raison des conditions hivernales, pendant les hivers 2010-2011 et 2011-2012. Il a ensuite été décidé de réinstaurer l’extinction partielle à partir du 1 er avril 2012. » L’extinction partielle avait été décidée entre 0h30 et 5h30. Une plage horaire déterminée « sur base de comptages des véhicules qui indiquaient un nombre de véhicules inférieur à 300 véhicules par heure, soit, en moyenne, un véhicule tous les 400 m », rappelait le ministre. « Cette coupure n’était pas d’application dans les tronçons où la circulation restait supérieure à 300 véhicules par heure, soit principalement les alentours de Liège, Charleroi et Mons. »

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