Monsieur le Ministre,

Récemment, j'ai interrogé votre collègue de la Mobilité, Madame Galant, concernant les plaques d'immatriculation pour les vélos électriques. En effet, depuis plusieurs années, de plus en plus de citoyens acquièrent un vélo électrique pour faciliter leurs déplacements. Certaines de nos contrées sont particulièrement vallonnées, ce qui pousse pas mal de belges à s'assurer l'aide d'un dispositif électrique sur leur vélo. Moyen de déplacement peu onéreux,  il est surtout très écologique et permet dans une certaine mesure de limiter les embouteillages quotidiens dans certaines grandes villes du pays, ce qui est généralement encouragé.

Le problème, c'est qu'un vélo électrique n'est pas un autre et que certains sont plus ou moins rapides. Or, cette différence est apparemment fondamentale aux yeux de la directive européenne 2002/24/CE et du nouveau règlement européen 168/2013/EU puisque les vélos électriques avec assistance dépassant les 25 km/h sont considérés comme des cyclomoteurs. Cela a comme conséquence que ces vélos électriques doivent être immatriculés, être pourvus d'une plaque et disposer d'une assurance R.C. automobile.

Pour les vélos électriques de plus de 25 km/h déjà en circulation et qui ne sont pas encore immatriculés ou assurés, une régularisation est évidemment possible et même fortement conseillée. Justement, Monsieur le Ministre, je voudrais revenir avec vous sur ce point précis de la régularisation et des conséquences possibles en attendant celle-ci.

Monsieur le Ministre,

§  Pouvez-vous me dire ce qu'il se passe lorsqu'un cycliste sur son vélo électrique "rapide" (plus de 25 km/h) cause un accident et que celui-ci est justement en attente d'une régularisation? L'assurance familiale de ce dernier peut-elle intervenir?

 

Réponse à la question n°9769 du 15/03/2016 posée par Madame Caroline CASSART-MAILLEUX

Kris Peeters, ministre: Madame Cassart, les véhicules soumis à l'obligation d'assurance RC automobile sont les véhicules automoteurs. Cette notion est tout à fait indépendante de la vitesse du véhicule. Les véhicules automoteurs sont destinés à circuler sur le sol et peuvent être actionnés par une force mécanique. L'expression "force mécanique" ne concerne pas la force musculaire. Ce type de vélo est soumis à l'assurance RC automobile puisqu'il est actionné par une force mécanique. L'assistance électronique se met en route après quelques coups de pédale et se coupe si la personne ne pédale pas. Ce vélo n’est pas soumis à l’obligation d’assurance-auto. La responsabilité de ce type de vélo peut être couverte par l’assurance RC familiale-vie privée. L’élément déterminant est le fait de pédaler ou pas.

Caroline Cassart-Mailleux (MR): Je remercie le ministre pour la réponse qu’il a apportée. Je pense que cela donne des éclaircissements. Il y a encore pas mal d’interrogations dans le secteur par rapport à ces vélos électriques, qui sont une nouveauté et ont le vent en poupe. On peut s’en réjouir mais il est évidemment important d’informer correctement le citoyen et les compagnies d’assurances.