Monsieur le
Ministre,
Actuellement (et si
mes sources sont exactes), la marine dispose de 1.700 hommes. Le problème,
c’est qu’il y a un rapport entre les gens qui sont à bord et ceux qui appuient.
Le rapport idéal, d’après Georges Heeren, nouveau patron de la composante
navale, c’est trois personnes à quai pour une personne à bord. Cela permet
d’avoir une certaine flexibilité. Dans l’hypothèse où l’ensemble des navires
naviguent, il y aurait à peu près 600 personnes à bord ce qui fait qu’il
faudrait, idéalement, un effectif de 2.400 hommes. Une différence de 700 hommes
donc…
Pourtant, le trafic
maritime devient de plus en plus important, comme le secteur du dragage dont
notre pays possède 25 % de l’activité mondiale. Anvers est le deuxième port
européen et il convient de protéger toutes ces activités.
Les deux frégates
belges, Louise-Marie et Léopold Ier doivent impérativement être remplacées
avant 2020 si nous voulons protéger la marine marchande et faire des opérations
contre la piraterie et dans le Golfe Persique. De plus, votre plan stratégique
pour les prochaines années n’est pas encore finalisé, ce qui laisse le champ
libre.
Monsieur le
Ministre,
§ Pouvez-vous me confirmer un manque d’effectif équivalent à 700 hommes
pour la composante navale de l’armée?
§ Pouvez-vous me dire si des recrutements sont à l’ordre du jour? Si oui,
disposez-vous d’un agenda?
§ Pouvez-vous me confirmer qu’il y aura bel et bien un remplacement pour
les deux frégates belges et, par conséquent, confirmer également l’envie de
protéger la marine marchande et les opérations contre la piraterie?
§ Avez-vous déjà finalisé votre plan stratégique pour les prochaines
années? Disposez-vous d’un agenda à ce sujet? Si oui, pouvez-vous me le
transmettre?
Réponse de Steven Vandeput à la
question écrite n°494 de Madame Caroline Cassart-Mailleux:
Au 1er novembre 2015, 1624
fonctions étaient prévues au sein de la Composante Marine et elle comptait 1458
Equivalents Temps Plein, soit un déficit de 166 Equivalents Temps Plein.
Pour 2016, le recrutement de 14 officiers, 16 sous-officiers
techniciens, 12 sous-officiers non-techniciens et 20 matelots est prévu. Ces
chiffres sont le résultat de l'équilibre à trouver entre d'une part les besoins
de l'ensemble de la Défense et d'autre part le budget disponible.
4. Pour ce qui est de l'avenir, sachez que le 8 mai 2015, le
gouvernement a approuvé l'analyse de l'environnement sécuritaire belge à
l'horizon 2030. Je citerai quelques passages de cette analyse: "Les flux
mondiaux tels que le transport maritime [...] sont essentiels à la liberté, la
sécurité, au bien-être et à la prospérité de tous les Belges." "La
protection des lignes d'accès maritimes a [...] un lien direct avec la
performance des économies belge et européenne. La Belgique occupe la 22e position
dans le monde en ce qui concerne le tonnage de la flotte commerciale contrôlée
par des entreprises et personnes belges. La Belgique devance ainsi les Pays-Bas
et la France. Étant donné l'importance économique de cette activité, la
Belgique doit contribuer proportionnellement à protéger et assurer de façon
globale le flux maritime." Le gouvernement est donc bien conscient des
intérêts maritimes du pays. Le 22 décembre (2015), le Kern a donc décidé
d'acquérir 2 nouvelles frégates. Lors de la commission de la Défense du
mercredi 13 janvier 2016, j'ai expliquée de façon détaillée les décisions du
plan stratégique prises par le Kern.
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