Monsieur le Ministre,

Les tarifs pratiqués en matière pénale ont été revus à la baisse. A cet égard, les laboratoires de médecine légale belges se sont plaints de ces conditions, qui menacent la survie même de ces laboratoires, et l’avenir des personnes qui y travaillent. Je vous ai déjà interrogé à ce sujet.

Vous m’aviez indiqué que, fin mai, aurait lieu une nouvelle concertation avec les laboratoires afin d’évaluer ces nouveaux tarifs et ces nouvelles procédures.

 

Monsieur le Ministre

-          Cette concertation a-t-elle eu lieu ?

-          Qu’en est-il ressorti ?

-          Quelles sont les stratégies évoquées et/ou mises en place pour permettre d’atteindre les nouveaux critères, notamment en termes de tarifs, tout en pérennisant l’activité des laboratoires de médecine légale belges ?

Je vous remercie.

 

Réponse de Koen Geens à la question n° 12560 de Madame Caroline Cassart-Mailleux:

Me référant à ma réponse à votre collègue Vanessa Matz sur la question 12254, je peux vous confirmer que cette réunion a eu lieu le 9 juin.

Tous les labos étaient représentés, sauf le labo BIO.be qui a mis fin à ses activités et GENEX qui n'avait plus demandé un renouvellement de son accréditation en 2015.

La réunion s'est déroulé dans un esprit constructif. Il a été constaté que le tarif appliqué, qui contient une composante technologie et une composante intellectuelle, ne suffit pas pour le volume traité par chaque labo séparément. Il y a donc un besoin de collaboration et de spécialisation. Plusieurs labos sont à la recherche d'une solution, soit en regroupant la partie technologique soit en cherchant des collaborations entre labos, tout en conservant le travail intellectuel à l'université. Je comprends qu'il ne s'agit pas d'une opération facile et simple vu les sensibilités dans le monde universitaire.

La question du nombre d'analyses soumise à chaque labo a été évoqué mais je ne peux que confirmer que les Procureurs du Roi, Substituts ou juge d'instruction sont seuls habilités à requérir les laboratoires dans le cadre des affaires qu'ils ont a traiter. Il n'est pas de notre compétence de désigner les laboratoires à réquisitionner par ces magistrats.

Quatre conclusions opérationnelles ont été identifiées:

- L'indexation des tarifs sera publiée en septembre

- Un dédoublement des tarifs sera accepté par la voie d'un nouveau réquisitoire au moment qu'une demande étrangère nécessite un réexamen lorsqu'il y a trop peu de marqueurs ADN disponibles

- Les universités prendront rendez-vous auprès de l'administration afin de traiter les arriérés, s'il y en.

Au vu de cette restructuration en cours, ce sera utile de réévaluer les effets de cette opération à la fin de l'année.