Madame la Ministre,

 

A l’heure actuelle, les médicaments génériques représentent 50% des prescriptions des généralistes.

Concrètement,  vous encouragez les généralistes à opter pour un des trois médicaments les moins chers et s’il y en a trois, ils peuvent choisir en-deçà d’une marge de manœuvre de 5% par rapport au prix le moins cher.

·         Confirmez-vous ces informations ?

·         Quelle sera ma méthode de travail utilisée ? Tant d’un point de vue sensibilisation que contrôle ? Y aura-t-il un caractère contraignant pour les généralistes qui ne se soumettraient pas à cette sollicitation ?

·         Quelle est le retour de l’ordre des médecins ?

·         Financièrement, cette opération permettra de dégager des fonds. Quelle est l’affectation que vous souhaitez donner à cet argent ? Sera-t-il destiné à intervenir dans d’autres traitements innovants ?

 

 

 

Réponse de Maggie De Block à la question écrite n° 848 de Caroline Cassart-Mailleux:

 

1.      La définition d’une « prescription bon marché » a en effet été remplacée au 1er janvier 2015 par « prescription meilleur marché » telle que vous le décrivez.

 

2.      Comme prévu, une première évaluation quantitative a eu lieu en janvier 2016. L’INAMI a vérifié si, sur base des données des mois de mars à août 2015, les médecins et les dentistes ont réussi à atteindre les quotas de prescription « bon marché» existants avec la nouvelle définition. L’analyse démontre que globalement, les médecins et dentistes atteignent les quotas de prescription « bon marché» existants avec la nouvelle définition. Pour un nombre limité de disciplines, le pourcentage atteint est inférieur au quota. Au niveau individuel, les résultats varient, mais théoriquement (lorsqu’on regarde l’offre d’alternatives meilleur marché), il semble y avoir de la marge d’ajustement. L’INAMI a également fait une analyse complémentaire et approfondie de ces résultats d’un point de vue médical : est-ce que l’offre médicamenteuse pour une discipline laisse assez de marge pour (encore) adapter le comportement prescripteur et pour atteindre les quota théoriquement atteignables ou non ?  Les résultats des deux analyses seront ensuite discutés en concertation avec les médecins et dentistes lors d’une réunion d’évaluation.

Des sanctions ne sont pas encore prévues.

 

Je prévois bien un plan d’approche combiné qui comprendra les points suivants :

1° une concertation commune englobant syndicats des médecins, associations de pharmaciens et associations de patients (Comment peut-on ensemble exécuter la mesure au maximum?) ;

2° une campagne de rétroaction individuelle aux prescripteurs ;

3° une action de sensibilisation (une communication aux patients).

 

3.      Voir le point 2.

 

4.      Les économies réalisées serviront en effet à conserver l’équilibre budgétaire et à intervenir dans de nouveaux traitements innovants.