Touring a fait une enquête auprès de plus de 1000 Belges afin de connaître leur avis sur un régime de vitesse « à la française » sur les autoroutes en cas d’intempéries, c’est-à-dire une limitation à 110 km/h en cas de pluie ou de neige. 80% d’entre eux y sont favorables. Mais ce régime pourrait également impliquer qu’en cas de temps sec, la limitation serait élevée à 130 km/h et non plus 120 km/h comme c’est le cas actuellement.

Si de nombreux Belges pensent que rouler à 130 km/h n’est pas plus dangereux que de rouler à 120 km/h, ce n’est pas l’avis de l’IBSR, qui précise que cela entrainerait inévitablement une hausse de 10 à 30 tués et 500 accidents corporels en plus par an. En outre, bien que la limite soit fixée à 120 km/h, il y existe un seuil de tolérance de 6%. Dès lors, passer à 130 km/h n’a pas vraiment de sens.

Adapter sa vitesse en cas d’intempérie est nécessaire, et ne semble pas toujours faire partie des mœurs en Belgique. Or, cela éviterait de nombreux accidents, parfois très graves, et réduirait les bouchons.

Madame la Ministre :

-          Travaillez-vous à une modification des limitations de vitesse sur les autoroutes belges ?

-          Si oui, dans quelle direction ?

-          Que pensez-vous de l’instauration d’un régime de vitesse « à la française » sur les autoroutes belges en cas d’intempéries ?

-          Êtes-vous favorables à l’extrapolation de cette proposition, qui viserait à passer la limitation de vitesse, en temps normal, de 120 km/h à 130 km/h ?

-          Menez-vous des concertations avec l’IBSR et Touring à ce sujet ?

 

Je vous remercie.

Réponse de François Bellot à la question écrite n° 1464 de Madame Caroline Cassart-Mailleux:

L’Institut Belge pour la Sécurité Routière est responsable de la réalisation d’une étude  approfondie sur la possibilité d’adapter la vitesse maximale autorisée sur autoroute et d’en étudier l’impact sur la mobilité, la sécurité routière et l’environnement.

L’IBSR entend établir une collaboration étroite avec les trois Régions et compte effectuer des tables de concertation avec des organismes tels que Touring.

L’étude va  déterminer les stratégies à privilégier en terme de vitesse maximale autorisée pour améliorer la sécurité routière, accroître la mobilité et réduire l’impact sur l’environnement.

Tant que ces stratégies ne sont pas connues, il est prématuré de définir les directions à prendre pour modifier la vitesse, que ce soit en cas de pluie ou en fonction d’autres paramètres comme la circulation, l’état de la chaussée, etc.

Il n’est donc pas possible de déjà se prononcer ici sur l’instauration d’un régime à la « française » ou encore de modifier la limitation actuelle du 120 vers le 130 km/h. En effet, c’est l’étude menée qui va établir un bilan des différentes possibilités de modifications de vitesse (à la hausse ou à la baisse) en fonction des trois aspects clés (sécurité routière, mobilité et environnement).

Ce sera uniquement à la lumière de ces résultats que sera envisagé une modification de la vitesse maximale autorisée sous certaines conditions.