Monsieur le Ministre,

Dans votre note de politique générale, volet Economie, nous pouvons lire que: « depuis 2009, la Commission des assurances a été chargée d’évaluer la loi dite RC auto. La mission principale de cette commission consistait à moderniser la législation et à l’adapter à l’évolution de la jurisprudence. Dans son avis, la Commission a aussi constaté un nombre de lacunes et d’incohérences dans le cadre légal ».

Ce projet de modernisation n’a malheureusement jamais vu le jour et, 8 ans plus tard, il me parait grand temps d’enfin aboutir dans ce dossier.

A ce sujet, il convient d’être très attentif au jeune conducteur et à la difficulté que celui-ci éprouve pour trouver une assurance à un prix abordable sur le marché. Il est convenu qu’une fois l’entrée en vigueur de la modification de la loi, l’Observatoire des prix effectue, annuellement, une vérification des prix des polices d’assurance des jeunes.

Monsieur le Ministre,

§  Pour quand pouvons-nous espérer la modification de cette loi tant attendue?

 

§  Pouvez-vous m’expliquer pourquoi l’Observatoire des prix n’a pas déjà vérifié les prix des polices d’assurance des jeunes?

 

§  Qu’adviendra-t-il du rapport annuel de l’Observatoire des prix? Des sanctions sont-elles envisageables? A défaut, comment lutter contre les discriminations et mieux protéger les consommateurs?

 

Ce problème rencontré par les jeunes pour assurer un véhicule est un dossier qui me tient à cœur. Les surprimes actuelles provoquent, dans la plupart des cas, des dérives pour payer moins cher, notamment dans le chef des parents. Quand il ne se passe rien, aucun souci. On paie l'assurance. Tout roule. Mais, en cas de problème, ces dérives n'étant pas légales, on se retourne contre les parents.

Quand des parents achètent une voiture à leurs enfants, parfois à cause d'un problème de mobilité dans les communes rurales, et que ceux-ci effectuent les trajets, notamment pour se rendre à l'école, et que la voiture est enregistrée à leur nom, je trouve anormal de leur appliquer des primes d'assurance de 3 000 ou 4 000 euros. On doit pouvoir trouver des solutions. C'est tout un cheminement à faire.

Réponse de Kris Peeters à la question n° 17598 de Madame Caroline Cassart-Mailleux:

Monsieur le président, madame Cassart, nous avons eu l'occasion d'en parler le 2 mai quand nous avons approuvé le projet de loi en commission. À ce moment-là, j'ai déjà indiqué à la commission que le monitoring est lié à l'entrée en vigueur du projet de loi. En effet, le Bureau de tarification offrira un tarif spécifique pour les jeunes. Il est ainsi important de connaître l'évolution des prix sur le marché privé.

Après le développement d'une méthodologie et la collecte des données de recherche, l'Observatoire des prix pourra évaluer les effets de la modification de la loi.

L'Observatoire transmet des conclusions aux autorités compétentes comme l'Autorité belge de la Concurrence et la Direction générale de la Réglementation économique. Il appartiendra donc aux autorités compétentes en cette matière d'examiner, le cas échéant, s'il est possible et souhaitable de sanctionner.

Il est également important que nous informions les jeunes sur les droits et possibilités qui existent sur le marché des assurances. Sur le site internet du SPF Économie, des informations sont déjà disponibles à ce sujet.

Madame Cassart, c'est une problématique très importante pour nous tous et vous avez raison de poser des questions concernant les jeunes. Comme vous, je souhaite travailler dans cette direction.

Caroline Cassart-Mailleux (MR): Monsieur le ministre, je vous remercie pour vos réponses.

Je prendrai connaissance des informations qui se trouvent sur le site du SPF Économie. Vous êtes conscient du problème et vous allez vous en occuper. C'est aussi mon rôle de parlementaire de vous inviter à faire évoluer ce dossier. Notre objectif est commun, il faut trouver des solutions pour ces jeunes