Monsieur le
Ministre,
Lorsqu’une vague de
froid est annoncée, les chemins de fer ont aussi un « plan hiver »,
c’est-à-dire une série de mesures pour faire rouler les trains. En effet,
lorsqu’il gèle la nuit, il faut veiller à garder les locomotives sous tension
afin de garantir le départ des premiers trains. En dessous de 0°C, les voitures
sont chauffées afin de conserver une température supérieure à 5°C.
De plus, les
aiguillages sont chauffés par un système de résistance afin de faire fondre la
neige et la glace autour mais, pour les caténaires, il faut un parcours de
dégivrage (un métal ne peut être chauffé), c’est-à-dire qu’avant que les
premiers trains ne prennent du service, des locomotives équipées de frotteurs
spéciaux roulent pour débarrasser les caténaires du givre.
Enfin, il semblerait
que, si un camion d’épandage passe sur un passage à niveau, Infrabel doit tout
mettre en œuvre pour enlever le sel et épandre du sable à la place.
Monsieur le
Ministre,
§ Conserver une température supérieure à 5°C en cas de gel implique de
devoir chauffer les voitures. Cette mesure s’applique-t-elle à l’ensemble des
trains ou uniquement à ceux partant en premier lieu?
§ Concernant le parcours de dégivrage, pouvez-vous me dire sur combien de
locomotives équipées de frotteurs spéciaux la SNCB peut compter?
§ Afin d’éviter à Infrabel
de repasser après un camion d’épandage, ne serait-il pas intéressant de
sensibiliser les communes concernées (c’est-à-dire possédant des passages à
niveau) à l’effet négatif du sel sur les rails?
Réponse de François Bellot à la
question écrite n° 2136 de Caroline Cassart-Mailleux:
1. La SNCB me
communique que lorsque la température extérieure est inférieure à -5°C, ou en
cas de neige, le matériel est chauffé afin de maintenir la température
intérieure supérieure à 5°C.
Si la température est, pour une durée
supérieure à 24 heures, entre 0°C et -5°C, le matériel doit être mis en service
ou en service dégel pendant au moins 8 heures par jour avec une température
interne de 5°C.
La SNCB applique cette mesure sur tous ses
trains de voyageurs.
2. La SNCB dispose
de 35 locomotives (15 locomotives T13 et 20 locomotives T27), équipées de
frotteurs spéciaux afin de débarrasser les caténaires du givre.
3. Les passages à
niveau ne sont pas spécifiquement traités par Infrabel qui, en cas de neige,
met la priorité au déneigement et au bon fonctionnement des appareils de voie.
En
principe, le gestionnaire de la route qui assure le déneigement doit arrêter
l’épandage de sel lors de la traversée d’un passage à niveau. Le sel peut
favoriser la corrosion des rails et avoir un impact sur le bon fonctionnement
des circuits de voie.
Néanmoins, même lorsque l’épandage de sel est
arrêté avant le passage à niveau, les chocs subis par le camion d’épandage lors
de la traversée des voies peuvent occasionner des retombées plus ou moins
importantes de sel dans le passage à niveau.
Par ailleurs, le sel épandu de part et d’autre
du passage à niveau est également dispersé par le passage des véhicules
routiers.
Réaliser un épandage de sable reste une
solution théorique très difficilement organisable; de plus le sable colmate
également l’assise de ballast dans le passage à niveau ce qui à terme favorise
également la corrosion.
Même si
l’impact est limité, Infrabel va proposer à ses services locaux en charge du
déneigement de sensibiliser les gestionnaires des routes concernés de réduire
autant que possible l’épandage de sel à hauteur des passages à niveau.
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