Madame la Ministre,

 

Le site internet « TiquesNet » a été lancé le 22 juin 2015 avec pour objectif de mieux répertorier les zones à risque pour les morsures de tiques en Belgique et participer à une meilleure prévention de la maladie de Lyme.

 

En mai 2016, l’application gratuite « TiquesNet » pour smartphones (Android et iOS) a été lancée par l’Institut scientifique de Santé publique (ISP).

 

En parallèle, l’ISP a lancé une nouvelle étude sur la surveillance des tiques en Belgique afin de déceler les maladies ou les infections que les tiques peuvent transmettre à l’homme par morsure.

 

Madame la Ministre,

 

Pour l’année 2016, pouvez-vous m’indiquer le nombre de fois que le site « TiquesNet » a été consulté et combien de morsures de tiques ont été déclarées via celui-ci ?

 

Depuis le lancement de l’application pour smartphone « TiquesNet », pouvez-vous m’indiquer combien de fois cette application a été téléchargée et combien de déclarations de morsures de tiques ont été déclarées via celle-ci ?

 

En 2016, dans quelles régions de la Belgique a-t-on détecté le plus de morsures de tiques ?

 

Enfin, pourriez-vous m’indiquer pour quand les résultats de l’étude menée par l’ISP sont attendus ?

 

 

Réponse de Maggie de Block à la question n° 1891 de Caroline Cassart-Mailleux:

 

1. En 2016, le site TiquesNet a été consulté 41.526 fois et 8200 morsures au total ont été déclarées sur celui-ci. Les morsures comptabilisées sont celles observées par les personnes les notifiant sur eux-mêmes ou sur un tiers et pour lesquelles le lieu de morsure est décrit.

 

2. Jusqu’en août 2017 (inclus), l’application TiquesNet a été installée 2987 fois (1327 sur Android et 1660 sur iOS). Tenant compte des critères présentés dans la réponse ci-dessus, quelque 1500 morsures de tiques ont été déclarées via l’application mobile.

 

3. Le plus grand nombre de morsures en 2016 a été enregistré dans la province d’Anvers (Tableau 1), suivie des provinces du Limbourg, du Brabant flamand et du Luxembourg. Pour ce qui est des Régions, c’est la Flandre qui compte la majorité des morsures (57,5 %), suivie par la Wallonie (41,6 %). Le nombre de morsures signalées en Région de Bruxelles-Capitale reste très limité (0,9 %). Lors de l’interprétation de la répartition géographique, il convient toutefois de prendre en compte la densité de population. Si l’on exprime les données par 100 000 habitants (on parle d’incidence), c’est la province du Luxembourg qui prend la tête du classement du nombre relatif de morsures (392 par 100 000 habitants). Viennent ensuite le Brabant wallon (185/100 000 habitants), Namur (173/100 000 habitants) et le Limbourg (154/100 000 habitants). En 2016, l’incidence des morsures a été plus élevée en Wallonie qu’en Flandre (respectivement 112 et 86 morsures par 100 000 habitants).

 

Tableau 1 : Nombre de morsures de tiques par Province et Région,

exprimé en nombre absolu et par 100 000 habitants, janvier - décembre 2016

 

 

 

 

Nombre de morsures (%)

 

Exprimé par

100 000 habitants

Bruxelles

92

(0,9 %)

8

Limbourg

1333

(13,7 %)

154

Anvers

2321

(23,9 %)

127

Vlaams-Brabant

Brabant flamand

1255

(12,9 %)

112

Oost-Vlaanderen

Flandre orientale

383

(3,9 %)

26

West-Vlaanderen

Flandre occidentale

282

(2,9 %)

24

Flandre

5574

(57,5 %)

86

Luxembourg

1099

(11,3 %)

392

Waals – Brabant

Brabant wallon

736

(7,6 %)

185

Namur

848

(8,7 %)

173

Liège

958

(9,9 %)

87

Hainaut

393

(4,1 %)

29

Wallonie

4034

(41,6 %)

112

Total

9700

(100,0 %)

96

 

 

La Figure 1 présente la distribution géographique du nombre de morsures de tiques par 100 000 habitants, établie sur la base du code postal de la localité où la morsure a eu lieu.

 

Figure 1 : Répartition géographique des morsures de tiques par 100 000 habitants, par commune en Belgique, janvier- décembre 2016

 

 

 

Ces résultats sont également présentés dans le rapport « Résultats janvier-décembre 2016 » disponible sur le site https://tiquesnet.wiv-isp.be/. Un rapport avec les résultats pour l’année 2017 devrait être publié en avril 2018.

 

4. L’étude consistant en un recueil de tiques en vue d’analyser les souches de maladie présentes en Belgique a été lancée en avril 2017. La collecte des spécimens se poursuit jusqu’à fin octobre. Ensuite, les tiques seront analysées pour en déduire l’espèce et seront préparées pour pouvoir faire l’objet d’une extraction d’ADN. L’examen des souches en lui-même est prévu au printemps 2018 au RIVM. Les résultats de l’étude sont attendus dans le courant de l’année 2018.