Monsieur le Ministre,

 

BE-Alert est un système d'alerte qui permet aux autorités de diffuser un message à la population en situation d’urgence. Jusqu’à présent, l’alerte et l’information à la population pouvait se faire via les médias (sociaux), les services de secours déployés sur le terrain ou par le biais d’un réseau de sirènes (pour ce qui concerne le risque Seveso ou nucléaire).

 

Le système BE-Alert permet désormais une alerte via de nouveaux canaux complémentaires. Ainsi, une autorité, qu’il s’agisse d’un Bourgmestre, d’un Gouverneur ou du Ministre de l’Intérieur peut, s’il l’estime nécessaire, alerter la population par appel vocal, SMS ou e-mail.

 

Etant donné que BE-Alert est un outil en perpétuelle évolution, des tests sont réalisés afin de cibler les améliorations à réaliser. C’est ainsi que le 5 juillet 2018, BE-Alert a fait l’objet d’un test dans plus de 110 villes et communes du pays.

 

Monsieur le Ministre,

 

§  Le test a-t-il été réalisé dans toutes les communes adhérentes à BE-Alert? A défaut, sur base de quels critères les villes et communes ont-elles été choisies?

 

§  Pouvez-vous me communiquer les résultats de ce test? Est-il concluant?

 

§  D’autres tests sont-ils prévus d’ici la fin de l’année 2018?

 

 

 

 

Réponse de Jan Jambon à la question n° 3526 de Caroline Cassart-Mailleux:

 

1.      Les tests d’alerte de la population sont organisés sur la base d'une stratégie diffusée par le centre de crise à toutes les communes à la fin de 2018. Cette stratégie s’adresse à toutes les communes et en particulier à celles qui ont adhéré à la plateforme BE-Alert. Les communes sont encouragées à organiser des tests d’alerte à des moments particuliers afin de sensibiliser la population à l’occurrence de ces tests. Il est conseillé aux communes d’organiser des tests les premiers jeudis du mois, au minimum 1 fois par an.

 

Parallèlement à cela, le Centre de crise organise des tests d’alerte tous les premier jeudi de chaque trimestre, donc aux mois de janvier, avril, juillet et octobre. En juillet dernier, pour marquer le coup des 1 an de la plateforme BE-Alert, le Centre de crise a invité toutes les communes adhérentes à rejoindre le premier grand test national BE-Alert. Pour ce faire un courrier a été envoyé à toutes les communes afin de leur proposer d’organiser un test d’alerte sur leur territoire mais sans obligation. C’est donc 145 communes qui ont fait le test ce jour-là. Il n’y a pas de critère spécifique pour participer même si le Centre de crise dispense quelques consignes.

 

2.      La raison d’être des tests est de permettre d’identifier des éventuels problèmes et/ou des pistes d’amélioration. Lors du test du 5 juillet, avec 145 communes participantes, plus de 200.000 SMS, environ 6.500 appels vocaux et près de 108.000 mails ont été envoyés. Ce test a permis également d’encourager plus de 34.000 personnes à s’inscrire.

 

Par ailleurs, le Centre de crise a pu identifier certaines pistes d’améliorations pour ce qui concerne le processus d’inscription pour les citoyens, dont certains aspects méritaient d’être clarifiés ainsi que pour la vitesse d’envoi ou encore la bonne réception des messages par des numéros de gsm étrangers. De manière générale, le test a été très bien perçu par la population et a permis, comme lors de chaque test, d’augmenter la visibilité de BE-Alert de sorte à ce qu’en situation réelle d’urgence, ce canal pourra être reconnu en toute confiance par les citoyens concernés.

 

3.      Comme évoqué à l’instant, la stratégie nationale des tests d’alerte de la population prévoit que des tests puissent être organisés tous les premiers jeudi du mois par les communes qui le souhaitent et tous les premiers jeudi du trimestre comme ce fut le cas le 4 octobre dernier.

 

En dehors de cette récurrence, il est possible pour des autorités d’organiser des tests de la plateforme BE-Alert et/ou de la technologie Alert-SMS dans le cadre d’un exercice de planification d’urgence. Plusieurs exercices de ce type sont prévus d’ici à la fin de l’année, organisés par les autorités locales (services fédéraux des gouverneurs et communes).