Le MERCOSUR, qui a fait couler beaucoup d’encre depuis de nombreux mois, est revenu sur le devant de la scène suite aux propos peu élogieux de la chancelière allemande Angela Merkel sur l’accord international signé l’an dernier.

Agriculture libre de droit


En indiquant qu’elle avait « de sérieux doutes sur le fait que l’accord pourra être appliqué comme prévu, lorsque l’on voit la situation en Amazonie », elle rejoint les pays sceptiques comme la France, l’Irlande, le Luxembourg et la Belgique. Dans nos séances de commission, vous nous avez régulièrement fait part de votre inquiétude face au volet agricole négocié entre l’UE et le MERCOSUR. Malgré notre attachement à la politique de libre-échange, nous ne pouvons que partager votre inquiétude quant au risque accru de retombées négatives sur notre agriculture wallonne. Il faut aussi rappeler que les parlements autrichien et néerlandais ont rejeté l’accord sous sa forme actuelle.

Cette actualité me permet de revenir vers vous concernant l’utilité d’une étude européenne sur l’impact des effets cumulatifs des traités internationaux sur l’agriculture. Cet outil pourra servir pour de prochaines négociations à venir afin de définir des lignes rouges de négociations à ne pas franchir, au risque de déstabiliser notre agriculture européenne.

Monsieur le Ministre, qu’en est-il de cette étude? La commission a-t-elle été saisie par la Belgique d’une demande de réalisation de pareille étude? Si oui, connaissons-nous sa méthodologie? Estimez-vous qu’elle pourra réellement servir de garde-fou agricole lors de prochaines négociations commerciales? Les chiffres seront-ils assez précis régionalement parlant pour que nous puissions également avoir une évaluation des effets cumulatifs sur notre agriculture wallonne?

La réponse du Ministre