Le Gouvernement bruxellois a annoncé vouloir acheter des terres agricoles wallonnes. L'annonce a été mal prise par le secteur.

champs LDD

Le Gouvernement bruxellois déborde d'idées dont chacun jugera l'utilité! La dernière en date est l'annonce faite par Alain Maron que la région bruxelloise va acheter des terres agricoles dans les Brabants wallon et flamand afin de, je cite, "préserver la biodiversité et favoriser une agriculture locale qui pourrait nourrir une partie de la population bruxelloise". Nos agriculteurs seront heureux d'apprendre que, pour le Ministre de l'environnement bruxellois, ce n'est donc pas le cas jusqu'à présent.

Outre l'insulte faite à toute une profession qui ne ménage pas leurs efforts pour embellir son image, cette démarche pose de nombreuses questions.

Vous le savez bien Monsieur le Ministre, le marché des terres agricoles est extrêmement tendu avec des prix n'ont cessé d'augmenter ces dernières années, atteignant parfois des sommes astronomiques. Cette pression financière complique davantage encore l'installation des jeunes agriculteurs.

De plus, la Région bruxelloise souhaite mettre ces terres agricoles à disposition d'agriculteurs dans le but de favoriser les circuits courts. C'est donc nier les acteurs agricoles déjà présents sur le marché local dans les deux Brabants (et ailleurs également) qui proposent des produits de qualité et en quantité.

Monsieur le Ministre, avez-vous été contacté par le Ministre Maron à ce sujet? Dansl'affirmative, qu'en ressort-il? Vous ne ménagez pas vos efforts pour rendre à l'agriculture (et aux agriculteurs) les lettres de noblesse qu'elle mérite. Quelle est votre réaction suite à cette annonce? Sachant que la démarche du Gouvernement bruxellois empiétera à plusieurs niveaux les efforts de la Wallonie (installation des jeunes agriculteurs, prix des terres beaucoup trop élevées), la Wallonie peut-elle actionner des leviers et si oui, lesquels?

La réponse du Ministre