Les perspectives pour l'enseignement 15 jours après les vacances d'hiver

Il y a 15 jours, l’école reprenait en code rouge, avec de très grandes précautions prises vis-à- vis des retours des vacances face à ce nouveau variant du virus apparu en Angleterre. Vous indiquiez en séance plénière le 6 janvier dernier que les retours du terrain étaient jusqu’alors positifs, les statistiques relatives à la quarantaine ou à l’absentéisme étant finalement peu élevées.

Depuis lors, vous avez notamment rencontré, et probablement à plusieurs reprises, le groupe d’experts de stratégie de crise pour la Covid-19 et les acteurs de l’enseignement. Madame la Ministre, que pouvez-vous nous dire sur l’évolution de la situation ? Quel est le bilan à 15 jours de la rentrée ? Que pourrait-il changer au niveau organisationnel dans les semaines à venir ?

Vous déclariez dans la presse hier que la situation ne devrait pas changer dans les prochaines semaines ni dans un sens ni dans l’autre. Cependant, la prolongation ou l’anticipation des vacances de carnaval a une nouvelle fois été évoquée par les experts, en cas d’aggravation de la situation sanitaire liée aux variants britannique et sud-africain. Quand cette décision devra- t-elle être prise pour ne pas mettre en difficulté les écoles qui devront une nouvelle fois s’adapter ?

Dans ma question initiale, je vous interrogeais sur la prochaine réouverture des cantines, la permission des activités extra-scolaires, et le retour de l’enseignement en présentiel, mais j’entends bien que tout ceci est loin d’être sur la table. Une thématique m’inquiète cependant très fort : celle de la certification des élèves à l’issue de cette année. Avez-vous déjà abordé le sujet avec les acteurs de l’enseignement ? « Se concentrer sur l’essentiel », c’est votre mot dernier mot d’ordre. Mais concrètement, comment cela se traduira-t-il sur le terrain ? Les lacunes des élèves sont telles qu’il est très important de se poser la question des apprentissages atteints cette année et de la manière de les certifier.

Enfin, même si cette crise sanitaire est tout aussi exceptionnelle qu’imprévisible, il me semble nécessaire, Madame la Ministre, de tracer les perspectives organisationnelles de la suite de l’année scolaire, quelles qu’elles soient, et de les diffuser largement afin de permettre aux pouvoirs organisateurs, aux professeurs, aux élèves et aux familles de se projeter concrètement et au plus vite dans les prochains mois.