Le Plan Air-Climat-Energie préconise une réduction du cheptel bovin ainsi qu’une réduction de l’utilisation des intrants. Quelle est la réaction du secteur?

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Concernant le nouveau Plan Air-Climat-Energie, dans le domaine de l’agriculture, vous préconisez une réduction du cheptel bovin (viandeux et laitier) ainsi qu’une réduction de l’utilisation des intrants pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Vous préconisez donc un élevage plus extensif. Cependant, les premiers résultats de l’outil DECiDE montrent que certaines exploitations moins extensives ont un meilleur bilan d’émissions de GES que des exploitations plus extensives. Je regrette votre manque de nuances dans ce chapitre et je ne ferais pas de cette mesure une formule magique afin d’atteindre les objectifs décrits au chapitre 2. Je rappelle également que votre gouvernement a soutenu le maintien d’aides couplées « bovins » sans charge d’UGB/ha pour la prochaine programmation PAC. La présence de bétail sur notre sol wallon est et doit rester prioritaire afin de garantir et pérenniser une agriculture liée au sol.

Les intrants coûtent de plus en plus cher aux agriculteurs, et c’est légitimement qu’il faut tendre vers une diminution de ceux-ci, tout en préservant le caractère productif des cultures. C’est un véritable challenge dont la seule solution ne peut être la transition vers le bio. Notre agriculture est multiple et nous n’opposons pas les modes de production entre eux. Pour des filières grandes cultures comme les céréales, les betteraves, les pommes de terre, etc. le défi est de taille afin de garantir une viabilité économique essentielle à l’agriculteur et une production qui doit répondre à une demande toujours plus forte de produits de base.

Monsieur le Ministre, au niveau des mesures agricoles, comment avez-vous réalisé ce PACE? Sur quels critères vous êtes-vous basé? Comment les syndicats agricoles ont-ils été associés à la rédaction de ces différentes mesures?

La réponse du Ministre