QE - Bellot - Claim it et les demandes d'indemnisations pour les passagers aériens
Publié le 01/01/1970 à 01:00
- Articles
- Questions parlementaires
- Claim it et les demandes d'indemnisations pour les passagers aériens
Monsieur le
Ministre,
Les résultats d'une
étude internationale menée notamment par Test-Achats démontrent que les droits
des passagers aériens sont bafoués dans 75 % dans cas. L'enquête effectuée
auprès de 11.000 passagers de 8 pays différents (Australie, Belgique, Brésil,
Danemark, France, Italie, Portugal, Espagne) pour un total de plus de 20.000
vols révèle que, généralement, les compagnies aériennes profitent de
l'ignorance des passages concernés.
Cependant, depuis
le début de l'année 2017, 10.000 demandes d'indemnisations ont déjà été
recensées, ce qui représente 4 millions d'euros. A titre de comparaison, il y a
eu 9.000 plaintes pour l'année 2016 pour un montant total de 3 millions
d'euros. Il semblerait que pour récupérer l'argent des réclamations auprès des
compagnies aériennes, "Claim it" soit le seul intermédiaire possible.
Le problème, c'est que cette association réclame également un pourcentage de
l'indemnisation pour, justifie-t-elle, "frais de dossiers, procédure,
etc". Par conséquent, les personnes lésées ne reçoivent qu'une petite
partie de l'indemnisation initialement prévue.
Monsieur le
Ministre,
§ Avez-vous pris connaissance
de cette étude réalisée notamment par Test-Achats? Que faut-il en retenir?
§ Claim it est-il le seul
intermédiaire pour introduire une réclamation et espérer recevoir une
indemnisation? Dans l'affirmative, ne faudrait-il pas envisager d'autres
alternatives?
Réponse
de François Bellot à la question n° 2609 de Caroline Cassart-Mailleux:
1.
L’étude internationale menée par Test-Achats a retenu toute notre
attention. Elle conclut notamment que les compagnies aériennes ne protègent pas
toujours les droits des passagers/consommateurs et qu’elles ont encore avantage
à tirer de l'ignorance des passagers. Les transporteurs aériens n'informent pas
encore suffisamment les passagers sur les causes à l'origine du retard encouru.
Si un désaccord
existe entre le passager et la compagnie aérienne, la possibilité de déposer
une plainte auprès du SPF Mobilité et Transports existe. Si aucune solution
amiable ne peut être trouvée entre la compagnie aérienne et le passager,
celui-ci aura également la possibilité de saisir un tribunal. Lorsqu’une
compagnie aérienne est négligente à plusieurs reprises, l'Inspection
Aéronautique établira également un rapport et pourra, le cas échéant, infliger
une amende administrative.
2.
En cas de non-respect des droits des passagers établis par les
Règlements européens, les passagers lésés doivent d’abord adresser leur
réclamation à la compagnie aérienne concernée.
En l’absence de
réponse satisfaisante de la part de la compagnie aérienne ou en l’absence de
réponse dans un délai raisonnable (6 semaines), les passagers peuvent
s’adresser dans un second temps à l’organisme national chargé de l’application
de la réglementation, qui examinera la plainte.
En Belgique,
c’est la direction générale Transport aérien (DGTA) du SPF Mobilité et
Transports qui est chargée de l'application du règlement (CE) 261/2004.
La liste
d’organismes nationaux chargés de l’application de cette réglementation peut
être consultée en ligne sur:
Introduire une
plainte à la compagnie ou à un organisme national est gratuit.
Caroline-Cassart.be @ Toute reproduction partielle ou totale est strictement interdite | Propulsé par PSI-WEB