Monsieur le Ministre,

La Fédération des Entreprises de Belgique (FEB) a présenté, à l’occasion de la deuxième édition de son évènement « Young Talent in Action », son plan d’action pour diminuer le nombre de jeunes sans emploi.

Pour rappel, le nombre de jeunes de 18 à 24 ans sans emploi avoisine les 74.000.

L’objectif que s’est fixé cette organisation patronale est de faire baisser le chômage des jeunes de 15% d’ici la fin de la législature.

A ce sujet, je souhaite faire le point avec vous.

Monsieur le Ministre,

Avez-vous pris connaissance du plan d’action de la FEB pour diminuer le nombre de jeunes sans emploi en Belgique ?

Quelles suites entendez-vous lui donner ?

L’objectif qui tend à diminuer de 15% le nombre de jeunes sans emploi d’ici la fin de la législature est-il réalisable ?

Pouvez-vous faire le point sur les mesures qui existent déjà pour permettre à un maximum de jeunes de trouver un emploi ?

 

Réponse de Kris Peeters à la question n° 2096 de Caroline Cassart-Mailleux:

1.  J'ai en effet pris connaissance des propositions de la FEB.

 

2.  Dans son plan d'action, la FEB fait deux recommandations au gouvernement fédéral. L'une concerne le contrôle des coûts salariaux et, comme elle le souligne elle-même, une mesure importante à cet égard est la récente réforme de la législation sur les normes salariales, y compris la perspective d'éliminer le handicap historique. Bien sûr, les mesures prises dans le cadre du saut d'index continueront de contribuer au contrôle des coûts salariaux à l'avenir. De plus, la FEB demande une mise en œuvre rapide de l'Accord d'été du gouvernement fédéral, entre autre, en ce qui concerne la période d'essai et le travail intérimaire. Evidemment, c'est également l'intention du gouvernement.

 

3.  Le nombre de jeunes chômeurs a fortement diminué ces dernières années, passant de 97.000 en 2013 à 87.000 en 2015 et 75.000 en 2016. Pour 2017, nous ne disposons que de données pour les trois premiers trimestres, pour lesquels, en moyenne, il y avait 72.000 jeunes chômeurs.  Une nouvelle diminution est certainement réaliste, mais comme le dit également la FEB, tous les acteurs du marché du travail doivent donc prendre leurs responsabilités.

 

4. À la suite de la sixième réforme de l'État, les outils les plus importants relatifs à la promotion de l'emploi de certains groupes-cibles ont été transférés aux régions. Ils ont pour fonction de promouvoir l'emploi des jeunes grâce à des réductions groupes-cibles, des mesures d'activations et des primes. Ils complètent le rôle important des services publics de l'emploi qui orientent les jeunes vers un emploi.

 

Le gouvernement fédéral est toujours compétent pour la convention de premier emploi, qui est un contrat de travail plus flexible pour les jeunes travailleurs. Le gouvernement fédéral est également responsable de l'obligation de premier emploi, qui exige que les employeurs comptant au moins cinquante employés engagent au moins 3% de jeunes.

 

Le gouvernement fédéral peut également via ses compétences en matière de sécurité sociale et de droit du travail avoir un impact sur l'emploi des jeunes. Ainsi, le stage d'attente et l'allocation d'attente ont été réformés en un stage d'insertion et une allocation d'insertion limitée dans le temps.

 

En plus, les délais de préavis ont été quelque peu réduits pour ceux ayant peu d'ancienneté. Pour ce qui est des premiers emplois, un accord a été récemment conclu. Celui prévoit une solution via une réduction des charges sur le plan fiscal et une garantie de revenus nets pour les jeunes concernés.