QE - K. Peeters - La diminution des jeunes sans emploi
Publié le 01/01/1970 à 01:00
- Articles
- Questions parlementaires
- La diminution des jeunes sans emploi
Monsieur le Ministre,
La Fédération des Entreprises de Belgique (FEB) a présenté,
à l’occasion de la deuxième édition de son évènement « Young Talent in
Action », son plan d’action pour diminuer le nombre de jeunes sans emploi.
Pour rappel, le nombre de jeunes de 18 à 24 ans sans emploi
avoisine les 74.000.
L’objectif que s’est fixé cette organisation patronale est
de faire baisser le chômage des jeunes de 15% d’ici la fin de la législature.
A ce sujet, je souhaite faire le point avec vous.
Monsieur le Ministre,
Avez-vous pris connaissance du plan d’action de la FEB pour
diminuer le nombre de jeunes sans emploi en Belgique ?
Quelles suites entendez-vous lui donner ?
L’objectif qui tend à diminuer de 15% le nombre de jeunes
sans emploi d’ici la fin de la législature est-il réalisable ?
Pouvez-vous faire le point sur les mesures qui existent déjà
pour permettre à un maximum de jeunes de trouver un emploi ?
Réponse
de Kris Peeters à la question n° 2096 de Caroline Cassart-Mailleux:
1. J'ai en
effet pris connaissance des propositions de la FEB.
2. Dans
son plan d'action, la FEB fait deux recommandations au gouvernement fédéral. L'une
concerne le contrôle des coûts salariaux et, comme elle le souligne elle-même,
une mesure importante à cet égard est la récente réforme de la législation sur les
normes salariales, y compris la perspective d'éliminer le handicap historique.
Bien sûr, les mesures prises dans le cadre du saut d'index continueront de
contribuer au contrôle des coûts salariaux à l'avenir. De plus, la FEB demande
une mise en œuvre rapide de l'Accord d'été du gouvernement fédéral, entre
autre, en ce qui concerne la période d'essai et le travail intérimaire.
Evidemment, c'est également l'intention du gouvernement.
3. Le
nombre de jeunes chômeurs a fortement diminué ces dernières années, passant de
97.000 en 2013 à 87.000 en 2015 et 75.000 en 2016. Pour 2017, nous ne disposons
que de données pour les trois premiers trimestres, pour lesquels, en moyenne,
il y avait 72.000 jeunes chômeurs. Une
nouvelle diminution est certainement réaliste, mais comme le dit également la
FEB, tous les acteurs du marché du travail doivent donc prendre leurs
responsabilités.
4. À la suite de la
sixième réforme de l'État, les outils les plus importants relatifs à la
promotion de l'emploi de certains groupes-cibles ont été transférés aux
régions. Ils ont pour fonction de promouvoir l'emploi des jeunes grâce à des
réductions groupes-cibles, des mesures d'activations et des primes. Ils
complètent le rôle important des services publics de l'emploi qui orientent les
jeunes vers un emploi.
Le gouvernement fédéral est toujours
compétent pour la convention de premier emploi, qui est un contrat de travail
plus flexible pour les jeunes travailleurs. Le gouvernement fédéral est
également responsable de l'obligation de premier emploi, qui exige que les
employeurs comptant au moins cinquante employés engagent au moins 3% de jeunes.
Le gouvernement fédéral peut également via
ses compétences en matière de sécurité sociale et de droit du travail avoir un
impact sur l'emploi des jeunes. Ainsi, le stage d'attente et l'allocation
d'attente ont été réformés en un stage d'insertion et une allocation
d'insertion limitée dans le temps.
En plus, les délais de préavis ont été
quelque peu réduits pour ceux ayant peu d'ancienneté. Pour ce qui est des
premiers emplois, un accord a été récemment conclu. Celui prévoit une solution
via une réduction des charges sur le plan fiscal et une garantie de revenus
nets pour les jeunes concernés.
Caroline-Cassart.be @ Toute reproduction partielle ou totale est strictement interdite | Propulsé par PSI-WEB