Monsieur le Ministre,

C’est une grande première que la presse relaye : la Défense souhaite recruter des femmes au sein de ses unités spéciales.

En effet, il s’est avéré que sur le terrain, ces dernières présentent des qualités précieuses qui peuvent s’avérer très utiles puisqu’elles peuvent par exemple, plus facilement, dans certaines zones de conflits, interférer avec d’autres femmes car les conventions sociales les y autorisent.

De plus, les expériences passées ont démontré qu’elles sont également plus aptes à communiquer et à négocier auprès des populations locales.

Face à ces constats, il semblerait que la Défense repense l’utilisation de la diversité au sein de ses composantes pour mieux manœuvrer dans le domaine humain.

Dans cette optique, l’armée belge, qui ne compte aujourd’hui que 8 % de femmes dans ses rangs, va adopter une nouvelle stratégie d’avenir et fonder une équipe composée uniquement de femmes et qui sera baptisée Female Support Team (Femst).

A ce sujet, je souhaite faire le point avec vous.

Monsieur le Ministre,

Pouvez-vous m’indiquer où en est ce projet ?

Quand cette campagne de recrutement sera-t-elle mise en place ?

Sur quels critères seront-elles recrutées ?

Quelles seront les missions de cette équipe spéciale ?

Dans quelles mesures faut-il encadrer ou aménager les conditions de travail des femmes qui feront partie de la Female Support Team (Femst) ?

 

Réponse de Steven Vandeput à la question n° 1491 de Caroline Cassart-Mailleux:

 

1. Le projet d’unité d’élite pour femmes au sein des Special Forces Group se trouve encore dans un stade très précoce. Actuellement, le concept est encore en développement et, par conséquent, il n’existe pas encore de document écrit officiellement validé au sein de la Défense. Le projet en développement envisage non pas de créer une nouvelle unité à part entière, mais de créer une section au sein du Special Forces Group composée uniquement de femmes. Celles-ci suivraient une formation spécifique et un entraînement adapté afin de remplir des fonctions pour lesquelles les femmes ont un profil mieux adapté.

 

2, 3 et 4. Les détails et particularités liés à la composition, au mode de recrutement, à la formation, à l'entrainement et aux rôles opérationnels de cette future section sont encore à l'étude.

 

5. A ce stade, il n'est envisagé aucune mesure particulière visant à encadrer ou à aménager les conditions de travail des femmes se portant volontaires pour faire partie de cette unité. Au contraire, le même investissement professionnel élevé et la même disponibilité élevée que leurs collègues masculins du Special Forces Group leur seront demandés.