QE - K. Geens - Les écoutes téléphoniques en 2017
Publié le 01/01/1970 à 01:00
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- Les écoutes téléphoniques en 2017
Monsieur le
Ministre,
Les écoutes
téléphoniques semblent être l’une des techniques spéciales d’enquête
privilégiée par la police pour lutter contre la criminalité organisée. Ces
dernières années, la pratique est d’ailleurs en hausse constante. En effet, en
2016, on a comptabilisé 7.109 écoutes (c’est-à-dire interceptions) contre 5.798
en 2013.
Jusqu’en 2016, les
dépenses concernant les écoutes téléphoniques tournaient chaque année entre 14
à 15 millions d’euros. Avec l’arrêté royal du 8 novembre 2016, les tarifs ont
été simplifiés et un forfait par opérateur est désormais défini pour plusieurs
actions qui donnaient lieu, auparavant, a beaucoup de petites factures pour des
montants limités. Ainsi, pour 2017 et 2018, le forfait pour les 4 grands
opérateurs est fixé à 1.300.000 € (à répartir).
Monsieur le
Ministre,
§ Pouvez-vous me communiquer les chiffres pour l’année 2017 et me ventiler
ceux-ci (observations en temps réel, interceptions, etc)?
§ Pouvez-vous m’indiquer à combien de personnes cela équivaut?
§ Confirmez-vous le budget de 1.300.000 € pour 2017 et 2018? Outre la
simplification administrative, comment expliquez-vous cette économie budgétaire
aussi conséquente par rapport aux années antérieures?
Réponse
de Koen Geens à la question n° 2455 de Caroline Cassart-Mailleux:
Outre le forfait
de 1.300.000 euros à répartir entre les opérateurs, la simplification des
tarifs prévoit 5 services qui peuvent être facturés au prix fixé dans l’annexe
de l’arrêté royal:
1) 140 euros par demande
d’interception des communications;
2) 92 euros par demande
d’observation en temps réel;
3) 80 euros par demande
d’observation des données historiques;
4) 115 euros par demande
d’observation dans un réseau (sur des pylônes ou des points d’accès au réseau);
5) Indemnisation des frais
d’exécution sur base des pièces justificatives par demande spécifique.
L’impact budgétaire total des mesures
(imputé sur les frais judiciaires) s’élève donc à:
Catégorie |
2011 |
2012 |
2013 |
2014 |
2015 |
2016 |
2017 |
Interception |
3.544.317,94 |
3.777.576,79 |
4.502.257,07 |
4.063.039,60 |
4.286.152,77 |
4.822.689,56 |
1.466.189,62 |
Observation
en TR |
191.122,51 |
225.988,37 |
218.321,25 |
203.618,57 |
210.436,72 |
195.396,20 |
108.912,87 |
Rétention |
7.891.776,65 |
9.207.261,47 |
9.535.089,50 |
9.058.230,17 |
9.158.929,46 |
9.302.064,80 |
4.593.698,92 |
TOTAL |
11.627.217,10 |
13.210.826,63 |
14.255.667,82 |
13.324.888,33 |
13.655.518,95 |
14.320.150,56 |
6.168.801,41 |
2)
MESURES |
2011 |
2012 |
2013 |
2014 |
2015 |
2016 |
2017 |
Nombre de mesures
d’écoute |
5.590 |
5.963 |
5.798 |
5.707 |
6.292 |
7.109 |
7.475 |
Nombre d’instructions judiciaires |
945 |
896 |
871 |
864 |
914 |
924 |
956 |
Nombre moyen d’écoutes |
5,9 |
6,7 |
6,7 |
6,6 |
6,9 |
7,7 |
7,8 |
3) Le
SPF Justice a bien réparti pour 2017 un forfait de 1.300.000 euros aux 4 grands
opérateurs. Pour 2018, le même forfait de 1.300.000 euros va être reparti aux
mêmes 4 grands opérateurs. Ce forfait couvre les frais de ces opérateurs dans
le cadre des demandes d’identification ou des demandes d’ordre administratif.
Les opérateurs ne doivent plus élaborer de factures pour les services
d’identification. En outre, l’administration de CTIF (Central Technical Interception Facility) au sein de la police fédérale
et le SPF Justice ne doivent plus contrôler la pléthore de petites factures et
les mettre en payement.
Pour les autres
demandes d’interception, d’observation et demandes spécifiques, les opérateurs
continuent à facturer sur la base des nouveaux tarifs (voir point 1). Une
économie budgétaire est réalisée mais il convient également de tenir compte des
effets de volume, à la suite des efforts considérables, consentis dans le cadre
de la lutte contre le terrorisme et la radicalisation.
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