QE - Z. Demir - Le projet Mbisa-Congo
Publié le 01/01/1970 à 01:00
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Madame la
Secrétaire d'Etat,
Depuis sa fondation en 1898,
l'Africa Museum de Tervuren est à la fois un musée et un institut de recherche
scientifique. Ainsi, dès le début, les poissons d'eaux douces et saumâtres
d'Afrique ont fait l'objet de recherches. Au fil des ans, l'unité de recherche
d'Ichtyologie du musée est devenue un groupe de recherche de renommée
internationale en ce qui concerne les poissons d'Afrique, et en particulier
d'Afrique centrale. Ces générations d'ichtyologues passionnés contribuent à
élargir l'expertise et les connaissances de l'Africa Museum sur les poissons
africains.
C'est dans ce contexte que le
projet Mbisa-Congo a été lancé en 2013. "Mbisa" est la contraction de
mbisi et de samaki, qui veulent dire "poisson" en lingala et en
swahili respectivement. Le projet vise à étudier les poissons de dix aires
protégées dont les rivières font toute partie du bassin du Congo. L'objectif
est de documenter la diversité de poisson de chacune de ces aires protégées et
de formuler des propositions pour une meilleure conservation et une gestion
durable de cette faune encore largement méconnue.
En août 2017,
l'ensemble des partenaires du projet se sont réunis lors d'un état des lieux et
d'une évaluation. A la fin du projet, la publication d'un ouvrage est prévue
pour chaque aire protégée donnant un aperçu de la faune ichtyologique.
Madame la
Secrétaire d'Etat,
Ä Pouvez-vous me dire si Belspo participe coopère au projet Mbisa-Congo?
Existe-t-il une participation financière de sa part et, si oui, à hauteur
de quel montant?
Ä Quels sont les résultats de l'évaluation de mi 2017?
Ä Quel est l'agenda de ce projet? Quand pouvons-nous espérer la
publication de l'ouvrage?
Réponse
de Zuhal Demir à la question n° 764 de Caroline Cassart-Mailleux:
1. Le projet
Mbisa-Congo (2013-2018) est entièrement financé par la direction générale
Coopération au développement et Aide humanitaire (DGD) dans le cadre du
programme qui s’inscrit dans la foulée de l’accord-cadre entre la DGD et le
Musée royal de l’Afrique centrale (MRAC).
2. Lors
de la réunion de suivi (Lubumbashi du 26 août au 2 septembre 2017), le projet a obtenu une évaluation
positive (faite par deux experts externes: le Prof. Emérite
Pierre VANDEWALLE (ULiège; Belgique) et le Prof. Boniface KANINGINI MWENYIMALI (ISP-Bukavu; RD Congo)).
Les évaluateurs
ont souligné les points forts suivants:
·
la forte motivation de tous les partenaires;
·
une amélioration certaine des connaissances
ichtyologiques des 10 aires protégées sélectionnées pour l'étude en
particulier, et du bassin du Congo en général;
·
la formation d’ichtyologistes, c.-à-d. des
spécialistes de l’étude des poissons, susceptibles de transmettre leurs
connaissances à d’autres.
Quelques points faibles ont également été identifiés:
·
les livres/guides n’ont pas encore été entièrement
édités;
·
les propositions pour la conservation de
l’ichtyofaune n’ont pas encore été formulées;
·
d'autres propositions risquent de ne pas être
appliquées, car elles pourraient aller à l’encontre des besoins de première
nécessité des populations.
Un dossier plus complet devra être soumis en septembre 2018 pour assurer
la continuation du projet. Une première proposition en ce sens a été retenue
par le MRAC pour le programme accord-cadre de 2019-2023.
3. Le présent projet Mbisa Congo couvre
les années 2013-2018. Un article décrivant une nouvelle espèce de poisson
éléphant (famille des Mormyridae) pour le bassin du Congo et un autre
revalidant une espèce de tetra africain (famille des Alestiidae) ont déjà été
publiés. Deux autres articles sont sous presse, l’un décrivant deux nouvelles
espèces de cyprinidés (famille des Cyprinidae) et l’autre cinq nouvelles
espèces de cichlidés (famille des Cichlidae).
Tous ces
articles, à l’exception d’un seul, ont, comme auteur principal, un partenaire
Sud du projet, c.-à-d. un résidant du bassin du Congo.
Les cinq
étudiants DEA (DEA: Diplôme d’Études approfondies), les quatre doctorants ainsi
certains des six promoteurs locaux s'attèlent à publier d'autres ouvrages sur
de nouvelles espèces ainsi que sur la faune intégrale des poissons des 10 aires
protégées.
Une demande de
continuation du programme a donc été introduite. Cette continuation devrait
permettre de finaliser les ouvrages précités vers la fin de 2021-2022, à
condition que climat politique soit favorable et que les partenaires puissent
progresser dans leurs manuscrits de façon optimale.
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