Madame la Secrétaire d'Etat,

L’une des grandes questions de recherche actuelle est celle de l’impact de l’homme sur l’environnement. C’est la raison pour laquelle plusieurs projets de recherche au sein de BRAIN-be se penchent sur cette problématique. 

Dans votre note de politique générale, nous pouvons lire que « le transport longue distance et le changement climatique permettent par exemple l’arrivée en Belgique d’un nombre croissant d’espèces animales et végétales exotiques. Ces dernières années, la Belgique a développé plusieurs outils pour soutenir la politique relative aux espèces invasives, notamment la création d’un registre d’experts et de gestionnaires, des protocoles d’évaluation des risques et un système d’alerte précoce. Malgré cela, le grand nombre de sources fragmentées ralentit le flux des données vers la science et la politique. Le projet de recherche TrlAS a pour objectif de mobiliser des données sur les espèces invasives, de les diffuser au titre de données ouvertes et de les utiliser pour répondre aux questions de politique à l’aide de flux de travail reproductibles, ouverts et automatisés. »

Concrètement, 12 établissements de recherche belges collaborent à ce projet qui bénéficie d’un financement de 720.000 euros.

Madame la Secrétaire d’Etat,

§  Quel est le calendrier de ce projet? Sur combien de temps s’étale le financement?

 

§  Le budget de 720.000 € est-il exclusivement à charge de l’Etat fédéral ou les entités fédérées contribuent-elles également? Si oui, quelle est la répartition de ce budget?

 

§  Une évaluation en cours de route est-elle prévue? Si oui, quand?

 

§  Disposez-vous des chiffres sur le nombre de chercheurs belges travaillant sur ce projet?

 

Réponse de Zuhal Demir à la question n° 711 de Caroline Cassart-Mailleux:

 

Avant toutes choses, je tiens à vous remercier sincèrement pour votre question, laquelle me permet de m'étendre sur ce projet intéressant.

 

1. Le projet TrIAS s'étale sur quatre ans et devrait expirer à la date initialement prévue du 15 mars 2021. Mais compte tenu que certains scientifiques possédant des compétences spécifiques aient été recrutés tardivement, il est fort probable que le projet sera prolongé de 6 à 12 mois, sans que le budget ne soit affecté.

 

2. Le budget du projet TrIAS est entièrement pris en charge par le gouvernement fédéral, en l'occurrence par le SPP Politique scientifique, dans le cadre de l'appel 2016 du programme BRAIN-be. BRAIN-be et les différents autres programmes de recherche du SPP Politique scientifique se sont révélés, au cours des dernières années, être un terreau fertile pour des projets de recherche innovants. Le projet TrIAS s'appuie sur cette riche expertise et la valorise.

 

3. Les différents projets financés par le SPP Politique scientifique sont régulièrement suivis par mes services. Cependant, aucune évaluation à mi-parcours n'est prévue, pas même dans le cadre du projet TrIAS. Néanmoins, je veux insister sur le fait que le financement d'un tel projet ne se fait qu'après une procédure de sélection stricte. Celle-ci se déroule en deux phases: un peer review par un panel d'experts étrangers indépendants suivi d'une discussion au sein du comité stratégique du programme.

 

4. En ce moment, huit chercheurs sont à charge du budget du projet même. En outre, 23 scientifiques belges font partie du personnel encadrant au sein des institutions partenaires du consortium.