Madame la Ministre,
Comme vous le savez, en 2008, la SNCB a signé un contrat avec le
constructeur allemand Siemens pour un montant d’1,5 milliard d’euros concernant
l’achat d’un peu plus de 300 nouvelles motrices.
Ces trains, appelés « Désiro », circulent principalement sur
les lignes locales et, du point de vue des navetteurs, comportent des
avantages. En effet, d’après ceux-ci, les nouveaux trains acquis par la SNCB
disposent de beaucoup plus d’espace pour les voyageurs, sont plus accessibles
pour les personnes handicapées, à mobilité réduite ou encore pour les
poussettes. Enfin, ces trains sont équipés d’un tableau actualisé en temps réel
indiquant les éventuels retard et l’heure précise d’arrivée dans une gare.
Toutefois, malgré ces nombreux avantages, je souhaiterais soulever une
question qui me semble être problématique. En effet, comme pour l’ensemble des
trains, il est possible d’acheter un billet 1e ou 2e
classe. Evidemment, la 1e classe est plus chère mais cela s’explique
par le fait qu’elle est plus confortable, il y a moins de bruit, elle est
distincte et séparée de la 2e, il est aussi plus facile d’y
travailler, etc. C’est donc une distinction importante que je ne critique
absolument pas… sauf pour les trains Désiro. En effet, ces derniers ne
possèdent pas de wagons clairement séparés avec des portes. Il est donc
parfaitement possible de se déplacer du début à la fin du train sans ouvrir ni
fermer aucune porte puisqu’ils n’en comportent pas ! En d’autres termes,
tout est « ouvert ». Le problème, c’est qu’alors la distinction entre
1e et seconde classe n’a, selon moi, plus lieu d’être. En effet, une
personne en 1e classe entendra, par exemples, les bruits issus de la
seconde, ne saura pas travailler au calme, etc.
Pourtant, la distinction entre les deux est également pécuniaire. En
effet, pour vous donnez un exemple, un trajet entre Ottignies et Louvain-la-Neuve
(trajet local avec un train Désiro) revient à 4 € aller/retour en 2e
classe contre 6 € aller/retour en 1e. La différence n’est pas
énorme, je vous l’accorde, mais c’est le principe. À plus grande échelle, si on
prend un trajet entre Liège-Guillemins et Bruxelles, l’aller/retour en 1e
classe est de 45,60 € contre 29,60 € en 2e ! Une différence
tout de suite plus marquante.
Je suis parfaitement consciente qu’il est très difficile d’instaurer une
tarification différente puisqu’il est souvent impossible de savoir à l’avance
le train que le navetteur empruntera mais ne faudrait-il pas réfléchir à cette
problématique et, à l’avenir, faire attention à bien distinguer les deux
classes dans l’achat de nouveaux trains, par exemple, et ainsi l’utilité du
billet 1e classe retrouvera toute sa légitimité.
Dès lors, Madame la Ministre,
§
Pouvez-vous
me donner votre position à ce sujet ?
§
Que
pensez-vous du manque « réel » de 1e classe dans les
trains Désiro ?
§
Existe-t-il
une piste de solution à ce propos ?
§
Pouvez-vous
me garantir qu’à l’avenir, les nouveaux trains disposeront de 1e
classe bien distinctes des secondes ?
Jacqueline Galant, ministre: Monsieur le président, la distinction
entre la première et la deuxième classe dans les Désiro est, en effet, à
première vue moins flagrante que dans les autres rames. La Désiro est une rame
essentiellement conçue pour les courtes distances comme dans le cadre du réseau
suburbain. L'objectif premier de ce train consiste à transporter un maximum de
voyageurs sur une période la plus courte possible. Ces considérations ont donc
été prises en compte lors de la conception et de l'élaboration des espaces de
première classe.
À cet égard, une attention
plus soutenue a été accordée à l'espace disponible pour les jambes, ainsi qu'à
mieux garantir une place assise. Il n'est effectivement pas possible
d'appliquer une tarification différente selon la rame.
17.03 Caroline Cassart-Mailleux (MR):
Madame la ministre, je vous
remercie pour le caractère complet, rapide et précis de votre
réponse. Peut-être pourriez
mettre à l'étude la différence de tarification. Cela me semble indispensable,
mais c'est à vous qu'il revient de mettre cela à l'ordre du jour ou d'écrire à
la SNCB.
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