Monsieur le Ministre,

Votre plan justice prévoit une diminution du travail du greffe afin de lui permettre de fonctionner avec des moyens humains réduits par rapport au passé.

Suite à la loi du 1er décembre 2016, il a été décidé de « convaincre » l’ONSS de recourir à la contrainte, notamment au niveau des tribunaux du travail. Concrètement, cela devait entrer en vigueur à partir du 1er janvier 2017 au plus tard et la plupart des sites internet des secrétariats sociaux ont fait passer l’information aux employeurs. Cependant, il semblerait que la plateforme ad hoc ne soit pas encore performante puisque, d’après mes sources, le contentieux ONSS ne diminue pas encore de manière significative.

Monsieur le Ministre,

§  Avez-vous connaissance de ce retard? Ce dernier est-il généralisé ou se limite-t-il à certaines provinces ou arrondissements?

 

§  Quelles sont les pistes de solutions afin que l’ONSS surmonte ce changement et puisse être entièrement fonctionnel?

 

Réponse de Koen Geens à la question n° 16912 de Caroline Cassart-Mailleux:

Comme prévu, l’ONSS a démarré au début de cette année la plateforme électronique qui permet de travailler avec des contraintes. Cela signifie que tous les nouveaux dossiers de recouvrement en matière de cotisations sociales incontestablement dues sont traités via cette plateforme. Bien entendu, ces dossiers doivent arriver à la phase de la rédaction et de la remise d’une contrainte. Il y a d’abord les rappels de paiement habituels. Cela signifie que les premières contraintes ont été remises à la mi-février. Aussi longtemps que les créances demeurent incontestées, ces nouveaux dossiers ne donneront plus lieu à des procédures devant nos tribunaux.

Evidemment, toutes les procédures de recouvrement qui ont été démarrées avant le 1er janvier de cette année et pour lesquelles un mandat de recouvrement a été donné à l’avocat de l’ONSS, sont encore pendantes devant les tribunaux du travail ou doivent encore y être introduites. Nous avons donc affaire à un scénario d’extinction.

Il est beaucoup trop tôt pour établir maintenant un état de la situation mais il va de soi que, dans quelques mois, je ferai procéder à une évaluation et vérifier si l’ONSS a respecté les accords pris. A ce jour, je n’ai aucune raison d’en douter. Au fur et à mesure des semaines, les tribunaux verront l’afflux de contentieux diminuer. Aucun élément géographique ne joue dans ce dossier.