Madame la Ministre,
Ensemble, l’estomac
et l’œsophage comptent quatre millions de nouveaux diagnostics de cancer chaque
année dans le monde. A l’heure actuelle, le seul moyen de diagnostiquer le
cancer de l’œsophage ou le cancer de l’estomac est de pratique une endoscopie.
Cette méthode est coûteuse, invasive et présente en outre quelques risques de
complications, ce qui décourage bien souvent les patients.
Néanmoins, cette
méthode fera peut-être bientôt partie du passé puisqu’une nouvelle technique de
détection pourrait révolutionner la prévention du cancer. En effet, un test
d’haleine pourrait déterminer un niveau de risque élevé sur la base d’un peu
d’air expulsé dans une éprouvette. Ce test mesure les niveaux de cinq composés
chimiques dans le souffle et, selon les résultats du premier essai à grande
échelle effectué sur des patients, son efficacité est prometteuse.
De plus, ce test
présente également un avantage financier important puisqu’il ne couterait
qu’entre 12 et 24 euros tandis qu’une endoscopie coûte au moins 750 € à la
Sécurité sociale.
Madame la Ministre,
§ Avez-vous connaissance de ce nouveau test et des résultats
encourageants qu’il engendre?
§ A court ou moyen terme, sa mise sur le marché belge est-elle
envisageable?
§ J’entends beaucoup parler des aspects positifs de ce test d’haleine
mais les résultats démontrent-ils d’autres aspects plus négatifs? Si oui,
lesquelles?
Réponse de Maggie De Block à la
question n° 16893 de Caroline Cassart-Mailleux:
Le test auquel vous
vous referez a été présenté le 30 janvier 2017 à l’occasion du congrès annuel
de l’European Cancer Organisation. Le SPF Santé publique et l’Institut
scientifique de la Santé publique suivent ce domaine depuis un certain temps.
Des recherches analogues sont en cours pour d’autres types de cancer notamment
le cancer du sein et le cancer du poumon.
La décision de
mettre sur le marché un dispositif médical est octroyé au fabricant ou le
distributeur concerné. Néanmoins, dans le stade actuel, un accès au marché
n’est pas à l’ordre du jour car les dispositifs se trouvent dans une phase de
développement très précoce. Ils doivent encore faire l’objet d’études cliniques
supplémentaires.
Malgré des
résultats prometteurs, un certain nombre d’obstacles persiste. Il y a encore
des doutes concernant les marqueurs de ce test d’haleine au niveau de la
spécificité et la sensitivité. En outre, même si le test se présente fiable, il
reste la question de l’efficacité économique dans le cadre d’un programme de
dépistage précoce, la détermination de la population cible, etc.
Caroline-Cassart.be @ Toute reproduction partielle ou totale est strictement interdite | Propulsé par PSI-WEB