Madame la Ministre,

Le Professeur Alfonso Caycedo, neuropsychiatre, crée au début des années 60, la sophrologie.

Derrière ce néologisme qui repose sur l’étymologie grecque SOS (équilibre, harmonie, sérénité), PHREN (diaphragme, esprit, conscience), et LOGOS (science, étude, discours), la sophrologie entend étudier la conscience et ses modifications physiques, chimiques et psychologiques, dans un but pédagogique, thérapeutique et prophylactique.

En France, en Espagne ou encore au Canada, la sophrologie caycédienne compte parmi les solutions reconnues pour limiter, voir anticiper, les risques psycho-sociaux en entreprise et les moyens de lutte contre le burn-out.

En Wallonie, plusieurs formations à la sophrologie sont programmées dans plusieurs établissements de promotion sociale et sont sanctionnées par une attestation de réussite délivrée par la Fédération Wallonie Bruxelles. 

Mais aujourd’hui, cette attestation n’a aucune valeur légale parce que jusqu’à ce jour, la profession de sophrologue n’est pas reconnue, pas règlementée, pas protégée et il n’existe aucun accès à la profession.

Néanmoins, l’attestation de réussite délivrée par la Communauté française présente des garanties de sérieux au regard des attestations délivrées par des associations privées.

A côté de cela, seules quelques mutuelles, acceptent d’intervenir dans la prise en charge des séances de sophrologie.

En outre, en effectuant quelques recherches, j’ai découvert dans une réponse à une question parlementaire, posée en 2011, sur la politique de santé menée au sein du SPF Intérieur, que cette administration avait, dans sa politique de bien-être au travail, recouru à la sophrologie pour agir préventivement contre le stress.

À ce sujet, je souhaite faire le point avec vous.

Madame la Ministre,

Dans quelles mesures la sophrologie caycédienne peut-elle être reconnue en Belgique?

Le personnel de votre SPF a-t-il déjà eu recours, dans le cadre de sa politique de bien-être au travail, à la sophrologie?

Un dialogue avec la Fédération Wallonie Bruxelles peut-il être entamé pour reconnaître la profession de sophrologue caycédien?

Dans quelles mesures la sophrologie caycédienne peut-elle compter parmi les initiatives visant à limiter les risques psycho-sociaux en entreprise et de burn out?

Votre administration a-t-elle enregistré des plaintes contre des apprentis sorciers qui se disent sophrologue?

 

  

Réponse de Maggie De Block à la question n° 2518 de Caroline Cassart-Mailleux:

 

Je n’ai pas l’intention d’inscrire la sophrologie dans la loi coordonnée du 10 mai 2005 relative à l’exercice des professions de santé.

 

Des techniques de relaxation, telle que la sophrologie, peuvent constituer un moyen de lutter contre le burn out, mais en tant que ministre de la Santé publique, je me concentre sur les interventions qui relèvent des compétences fédérales.

 

Dans la mesure où je n’ai pas l’intention de créer une profession pour la sophrologie, une concertation avec la communauté concernée n’est pas nécessaire. De plus, je n’ai pas encore reçu de demande en ce sens de sa part.

 

Pour ce qui est d’éventuelles plaintes contre des utilisateurs de sophrologie, les Commissions Médicales Provinciales m’ont répondu qu’il n’y en a jamais eu.