Philippe Henry, le ministre wallon de la mobilité, a été questionné par la députée Caroline Cassart à propos de la réunion organisée, en février, avec 13 agriculteurs expropriés. Furieux, ils avaient dénoncé le manque de préparation du rendez-vous et l’absence de proposition de dédommagement : « Les demandes des riverains n’ont pas été toutes prises en compte », a reconnu le ministre. Article paru hier dans La Meuse Huy-Waremme.

liaison Tihange Tinlot

(c) Sudpresse

Les travaux d’aménagement de la liaison Tihange-Tinlot ont été entamés voici... 16 ans ! Un chantier sans fin qui exaspère beaucoup de monde, dont la députée ouffetoise Caroline Cassart (MR) qui a interpellé le ministre wallon de la mobilité Philippe Henry (Ecolo) au sujet du dernier rebondissement, à savoir la réunion avortée entre la Région wallonne et les agriculteurs expulsés : « Je ne sais plus si je dois en rire ou en pleurer, s’est-elle exclamée. J’en viens même à me demander s’il y a une réelle envie d’aboutir dans ce dossier. Lors de la dernière commission, je vous ai interrogé concernant les expropriations nécessaires à la phase 3. Vous m’aviez répondu qu’une réunion était programmée dans les jours à venir. Cette réunion entre le SPW et les 13 agriculteurs expropriés a bien eu lieu. Ils en sont ressortis furieux.

Et pour cause, il y avait un manque évident de préparation. En effet, il manquait des informations précises relatives notamment aux plans des parcelles concernées, le SPW ne disposait d’aucun montant à proposer aux agriculteurs et il semblerait que la Région n’ait pas tenu compte des remarques faites en 2012 par les agriculteurs. »

Dans sa question écrite, elle ajoute : « Monsieur le Ministre, ce constat n’est pas très réjouissant et cela manque de sérieux vis-à- vis des agriculteurs concernés. Pouvez-vous me dire ce qu’il en est ? Comment expliquez-vous le manque de préparation de votre administration ? »

Le ministre Henry vient de transmettre sa réponse à la députée. Il confirme que cette réunion avait pour but la signature des autorisations de prise de possession. « Si certains participants n’ont pas eu les informations qu’ils attendaient, c’est évidemment regrettable. »

Il ajoute : « Mon administration me confirme toutefois que les plans d’expropriations étaient à disposition des agriculteurs lors de la réunion et qu’un budget d’expropriation global est bien prévu. Les remarques formulées par les riverains lors de la demande de permis d’urbanisme n’auraient effectivement pas toutes été prises en compte par le fonctionnaire délégué. Cependant, au niveau de mes compétences, mes services mettent bien en œuvre le permis d’urbanisme obtenu.»

Et le ministre de conclure : « Dans cette procédure, c’est le Comité d’acquisition qui agit souverainement. Sans décision contraire de l’autorité, les expropriations vont se poursuivre . En substance, le Comité d’acquisition va réaliser les estimations, négocier avec les futurs expropriés et lancer le cas échéant les expropriations judiciaires. » 

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